Cette semaine, nous finissons les focus sur les différents L1 alt-coins avec Cosmos, “l’Internet des blockchains”.
Cosmos, une question de zones
Cosmos est très similaire à Polkadot et Avalanche dans le sens où c’est un réseau de chaînes secondaires qui vient construire un écosystème se voulant plus performant qu’Ethereum d’un point de vue scalabilité.
Mais il est bon de signaler que Cosmos a été l’un des pionniers dans cette nouvelle tendance aux réseaux de blockchains et dans l’interopérabilité. Lancé et fondé par Jae Kwon en 2019, ce dernier aura travaillé plus de cinq ans sur le projet qui se veut d’être “l’Internet des blockchains” :
“Cosmos est assez semblable à Avalanche et à Polkadot. Leurs différentes blockchains abordent l’interopérabilité en se connectant avec leurs hubs (zones) ou leurs chaînes de relais ou leurs sous-réseaux.
Cosmos existe depuis un certain temps, il a beaucoup d’avance et d’avantage sur le plan technologique et a quelque chose que l’on appelle l’IBC. En somme, c’est la communication interne de la blockchain standard et cela permet à tous leurs hubs et zones de se connecter. C’est incroyablement puissant et cela permet un échange fondamentalement sans confiance (ou Trustless) entre différentes zones. C’est quelque chose que beaucoup de gens essaient d’imiter dans leur propre blockchain, mais ne peuvent pas vraiment le faire.”
Cosmos surpasses Ethereum in the number of daily active developers ⚛️ pic.twitter.com/HdYDF5gX58
— Zen Lounge (@ZenLoungeIBC) April 17, 2023
Grâce à leur service de kit et leurs templates (SDK), leur accessibilité leur a permis d’attirer énormément de développeurs de l’industrie. En 2023, l’écosystème Cosmos avait notamment dépassé Ethereum en termes de développeurs actifs.
En se basant sur une Proof-Of-Authority et une blockchain centrale nommée “Cosmos Hub”, le réseau de blockchains et de nœuds se repose de manière fiable et décentralisée sur une blockchain utilisant le protocole Tendermint Core.
“Cosmos est également connu pour son kit de développement logiciel, son SDK. Ce qui consiste essentiellement à laisser aux développeurs le choix de venir à eux. Ces modules essaient de créer leur propre chaîne d’applications. D’une manière très simple, ils ont déjà un Template de prêt, il est tout simplement très facile de créer votre propre chaîne d’applications basée sur ce SDK de Cosmos. C’est pourquoi les gens et les développeurs l’aiment tant.”
Un univers blockchain aux problèmes d’ATOM
Toutefois, le problème résidait dans leur token ATOM. En effet, ce dernier n’intervient aucunement dans le processus de développements de dApps sur leur réseau. En d’autres termes, le jeton n’avait aucune valeur là où était la grande force de Cosmos. Cela a donc provoqué une vague de mécontentement et d’inquiétude dans la communauté et chez les détenteurs.
C’est dans ce contexte qu’ils ont décidé de lancer leur nouveau jeton ATOM 2.0. Ce dernier, grâce à un système de “sécurtié inter-chaînes”, vient capturer la valeur en servant en quelque sorte d’outil de financement pour lancer et développer une dApps sur le réseau de Hubs.
“Le problème de Cosmos était le jeton ATOM, il avait des problèmes autour de la capture de valeur et cela a été un grand débat pendant de nombreuses années. Mais vous savez que l’écosystème Cosmos pouvait croître et croître et il l’a fait au fil des années. Nous sommes passés de quelques centres et zones à des dizaines et des dizaines. Et certains des plus grands projets comme TERA Luna et Thor ont été construits en utilisant cette chaîne.
Mais ils n’ont pas eu besoin d’utiliser le jeton ATOM et il n’y a donc pas eu de capture de valeur et cela a conduit à beaucoup de consternation dans l’écosystème. Et cela les a amenés à déployer ce qu’on appelle l’ATOM 2.0. Il est indiqué dans un nouveau white paper qui a été écrit, c’est au stade de la gouvernance, les gens du projet et de la communauté votent sur différents aspects de la proposition. Et l’une des choses qu’ils ont adoptées, c’est cette “sécurité inter-chaînes” qui va capturer une certaine valeur. Le jeton ATOM sera désormais capable de capturer une partie de cette sécurité qui vient du modèle des hubs et des zones.”
Malgré ces changements et cette évolution constante, Cosmos a perdu du terrain, notamment avec l’émergence de Solana et de Polygon. Par ailleurs, Cosmos avait également annoncé, en novembre dernier, un plafonnement de l’inflation de ce jeton ATOM 2.0, passant de 14 à 10%. Le but étant d’inciter les utilisateurs au staking et donc à renforcer la sécurité du réseau Cosmos.
Avail ~ DOT
Celestia ~ Cosmos
Modular with be come stronger in the future pic.twitter.com/BLEGgrWKsK— Minho Tran (@tmh1609) April 19, 2024
“Cosmos est dans une grande refonte similaire à Polygon. Et Ethereum est toujours dans un mode d’évolution constant. Et donc, même si certains d’entre eux existent depuis plus de six sept ans, nous sommes tous encore en train d’essayer de comprendre tout cela. Il y a encore énormément d’espaces non découverts. Et donc, rien n’est encore garanti. Bien qu’Ethereum soit toujours en tête.”
La bataille pour trouver sa place dans le diagramme du trilemme des blockchains est donc toujours bien en cours. Mais l’aspect le plus important est de signaler l’émergence des modular blockchains qui pourraient enfin permettre de répondre à ces problèmes. Cosmos a bel et bien compris l’enjeu et a annoncé des partenariats avec Celestia, le pionnier dans ce domaine.