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La construction de l’écosystème Polkadot atteint sa vitesse de croisière

Marc-Antoine Caen Poletti
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Le projet Polkadot est désormais mature, et l'envolé du prix devrait suivre !

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Deux mois après le début des crowdloans, ces enchères qui permettent aux différents projets d’avoir une place de parachains, l’écosystème Polkadot est entré dans sa phase de construction. Cinq parachains sont déjà opérationnelles pendant que les enchères des cinq suivantes se terminent en mars. Ces premiers lancements permettent peu à peu de voir toutes les potentialités de l’architecture de Polkadot et anticiper une reprise de sa hausse.

 

  • Retour sur le système des crowdloans
  • La construction de l’écosystème
  • Le DOT, une crypto sous-évaluée ?
  • Les projets à suivre

Les crowdloans, la rampe de lancement pour Polkadot Network

En créant Polkadot, Gavin Wood voulait un système à la fois évolutif et sécurisé. Les crowdloans répondent à ces deux exigences. Pour être sécurisé par Polkadot, un projet doit obtenir par un système d’enchères sa place de parachain. Les investisseurs peuvent donc miser leur DOT pour les différents projets. En bloquant leur DOT 96 semaines (et 48 dans le cas des Kusama), ils obtiennent en échange des tokens des projets une fois qu’ils ont emporté l’enchère.

Pour l’instant, une vingtaine de parachains sont lancées sur Kusama et cinq sur Polkadot. Dans un premier temps, Gavin Wood veut lancer cent parachains pour chacune de ces blockchains puis peu à peu monter jusqu’à deux cents ou trois cents. Nous ne sommes donc qu’au tout début de cette construction. Si les crowdloans avancent lentement, c’est avant tout pour vérifier que le réseau fonctionne. Il faut s’assurer que l’augmentation du nombre de projets ne change rien à la sécurité et la scalabilité. Si cette première étape réussit, la suite se fera sereinement.

 

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Les premières parachains

Parmi les cinq premières parachains, Moonbeam et Acala Network sont les deux têtes d’affiche. Ainsi la première semaine des crowdloans a été un match serré pour voir qui aura le droit au titre de première parachain de Polkadot. Ces deux projets sont à la fois très proches car tournés vers la finance décentralisée mais ont un parti-pris très différents. Moonbeam, comme Moonriver, son équivalent sur Kusama, possède une Ethereum Virtual Machine (EVM). Elle est donc compatible avec Metamask et ouverte à toutes les blockchains dotée d’une EVM. Elle se veut donc un pont entre l’univers Ethereum (puisque les applications utilisant le langage Solidity d’Ethereum pourront s’y déployer) et l’univers Polkadot.

Acala Network au contraire se recentre sur ses camarades parachains. En effet, elle veut utiliser au plus vite les potentialités de l’interopérabilité et donc du transfert de tokens entre parachains. Parmi les trois autres, Clover Finance deviendra plus visible dans les prochains mois. Son travail sur un wallet universel sera sans doute un atout puissant.  Grâce à lui, on pourra envisager une adoption grand public des blockchains.

Quelle perspective pour le DOT ?

Depuis plusieurs semaines, le DOT subit les baisses successives du bitcoin. Après un ATH a plus de 50 dollars en novembre, le DOT s’échange maintenant à 19 dollars et peine à dépasser la barre des 20. Si cette contre-performance est identique à beaucoup de cryptomonnaies de sa catégorie, le fonctionnement de son écosystème laisse présager une reprise plus rapide que d’autres concurrents. Pour l’instant, plus du 10% des DOT sont bloqués pendant quasi 96 semaines pour les parachains. On peut imaginer que plus les parachains vont se multiplier plus le nombre de DOT lockés va augmenter. Ce token sera donc de plus en plus rare et son prix augmentera en conséquence. On peut estimer que dans les prochaines années le DOT atteindra 100 ou 200 dollars. Son prix actuel est donc largement inférieur à ses potentialités.

 

Les projets à suivre sur Polkadot

Si les premières parachains concernent avant tout le DeFi, elles ne sont en réalité que la partie immergée de l’iceberg Polkadot. Les prochaines années auront de plus en plus besoin d’infrastructure pour mener à bien la transition vers le web3, sans compter évidemment le métaverse. Des projets encore sous-médiatisés vont donc peu à peu monter en puissance. Côté métaverse, il faudra évidemment suivre l’évolution de Bit Country, autant sur sa partie Kusama que sur sa partie Polkadot. Mais ce métaverse aura besoin d’un cloud puissant pour héberger son environnement, c’est pourquoi il collabore avec la solution de cloud et de puissance de calcul Phala Network. Crust Network complétera l’offre cloud sur Polkadot . Enfin, il faut s’attendre à ce que des oracles montent en puissance pour manger une partie du monopole de Chainlink. Parmi ses petits outsiders, Kylin et Ares Protocol pourraient se faire leur place au soleil.

Même si la hype autour des crowdloans est quelque peu retombée, Polkadot continue de construire son écosystème. En réalité, il est encore difficile de mesurer toute la richesse qu’il aura dans les prochaines années. C’est une véritable aventure qui commence. Il est donc important de suivre ces premières pierres.  Il ne faut ne pas rater pas rater non plus les perspectives d’investissement dans le DOT avant qu’il reprenne sa marche en avant.

 

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