La banque en ligne Revolut pourrait-elle devenir un acteur majeur du trading de cryptomonnaies en Europe ? La société a en effet obtenu récemment les autorisations nécessaires pour fournir des services d’échange de cryptomonnaie à ses 17 millions de clients européens, et s’apprête à frapper un grand coup d’un point de vue commercial.
En effet, non seulement la banque prévoit de largement renforcer le nombre de ses employés dédiés à ses activités de trading crypto, mais elle a aussi pour ambition de se positionner comme l’un des intermédiaires les moins chers du continent pour acheter et vendre des cryptomonnaies.
Revolut réduit ses frais de trading crypto de plus de 20%
La banque a en effet envoyé le 1er septembre un email à ses clients européens, les informant d’une très nette baisse des tarifs pour le trading de cryptomonnaies. Ainsi, à partir du 3 octobre 2022, elle réduira ses fraix pour “l’achat et la vente de crypto de 2,50 % à 1,99 % ou 0,99 euro, le montant le plus élevé étant retenu.”
Dit autrement, Revolut s’apprête à réduire le coût du trading crypto pour ses clients de 20,4 %. Par ailleurs, malgré le fait que le marché des cryptomonnaies ait été sévèrement malmené jusqu’à présent en 2022, la banque a affirmé avoir constaté un intérêt croissant de ses clients en ce qui concerne la formation au marché des cryptomonnaies.
La banque a en effet annoncé que sa plateforme d’éducation au marché des crypto-monnaies avait reçu pas moins de 1,5 million de visites en provenance de 32 pays un mois après son lancement.
Revolut dans le viseur des régulateurs financiers japonais
Cependant, au-delà de ces bonnes nouvelles, Revolut fait face à quelques défis, notamment en dehors de l’Europe. Revolut Technologies Japan, Inc, la branche japonaise de la banque, a reçu le 2 septembre un rappel à l’ordre du Kanto Local Finance Bureau japonais.
Cet ordre fait suite à une inspection de l’Agence des services financiers (FSA) quyi a constaté de “graves problèmes” dans les “environnements de contrôle de la gouvernance, de la gestion des sous-traitants et de la gestion des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme”.
L’organisme de régulation a également affirmé que la filiale japonaise de Revolut ne dispose pas de la gouvernance nécessaire à la fourniture de services de transfert de fonds conformes aux exigences japonaises. Notamment, il est reproché à la filiale japonaise de Revolut de ne pas avoir contrôlé suffisamment des services tels que les services de transfert de fonds, puisque ceux-ci sont sous-traités à la société mère londonienne.
Les autorités de régulation financière japonaises ont également reproché à Revolut Japan de ne pas avoir mis en place les contrôles requis en termes de gestion des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. La société ne disposerait en effet pas d’un mécanisme suffisamment robuste de détection des transactions suspectes.
La banque a jusqu’au 3 octobre pour fournir un plan d’amélioration
Au final, l’autorité de régulation japonaise a remis à Revolut Japan une liste de directives d’amélioration des activités, qui stipule que l’entreprise doit créer un environnement réglementé afin de garantir une gouvernance adéquate, sa conformité avec les lois japonaises, une rigoureuse supervision des sous-traitants et une meilleure gestion de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
La prochaine étape pour Revolut dans le cadre des demandes des autorités japonaises sera la mise au point d’ici le 3 octobre d’un plan d’amélioration des activités, contenant des mesures précises pour chaque point défaillant soulevé.
Pour terminer, on soulignera que Revolut devra désormais rendre compte tous les trimestres de ses progrès et de l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan soumis, et ce jusqu’à ce que toutes les mesures décidées soient pleinement opérationnelles.
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