Les États-Unis menacent la Chine de retirer le dollar US du pays. Alors que les relations entre la Russie et la Chine sont au mieux, l’opportunité pour le bitcoin semble évidente.
« La Chine ne peut pas continuer à jouer sur les deux tableaux », d’après Anthony Blinken
Hier, le Wall Street Journal rapportait que les États-Unis songeaient à couper les banques chinoises du dollar US. Anthony Blinken, secrétaire d’États américain, a également déclaré que « la Chine ne peut pas continuer à jouer sur les deux tableaux », en référence aux relations privilégiées qu’elle entretient avec la Russie.
Cette déclaration intervient alors que le congrès américain vient de débloquer la somme de 100 milliards de dollars. Parmi ces derniers, 61 milliards pour armer l’Ukraine dans son conflit face à al Russie, 26 milliards pour soutenir Israël, et 8 milliards de dollars pour lutter face à « la Chine communiste ».
Par ailleurs, Joe Biden s’apprête effectivement à couper les ponts entre les banques chinoises et le dollar US. Janet Yellen, secrétaire au Trésor, a déclaré, plus tôt ce mois-ci :
« Toutes les banques qui facilitent les transactions financières concernant des bien militaires à la base industrielle de défense russe s’exposent au risque de sanctions américaines »
Et si la Chine n’attendait que ça ?
La menace est-elle réellement sérieuse pour la Chine ? La question est légitime pour le pays qui a déjà presque complètement cessé d’utiliser le dollar US. En effet, plus de 95% des relations commerciales entre la Russie et la Chine ont lieu soit en roubles, soit en yuans. Ne reste alors que la difficulté concernant la déconnexion réseau SWIFT.
Du côté de la Russie, l’impacte des sanctions financières américaines ne semblent pas avoir l’effet escompté. Depuis le début de ces sanctions, le pays a connu une croissance historique, dépassant par ailleurs les chiffres de la plupart des pays européens.
La réaction des États-Unis face à la coopération entre les BRICS résonne un peu comme un acte désespéré. Cependant, il est important de rappeler que la Chine possède son propre système de paiement international, le CEPI. Aujourd’hui, seulement 42% des transactions chinoises, contre 85% en 2010, se font encore en USD.
Share of US dollar in China’s cross-border transactions (including trade), by year:
2010: 85%
2024: 42%#Dedollarization in real time.
As for Russia-China trade, 95% of it is done in Yuan and Rubles now! pic.twitter.com/qaIdrTcN4E
— S.L. Kanthan (@Kanthan2030) April 20, 2024
Bitcoin a la solution
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis décident de « couper les vivres » d’un pays avec lequel ils sont en désaccord. Mentionnons notamment les tensions en Syrie, en Irak ou encore en Iran, qui avaient débouché sur de pareilles sanctions. Cependant, il est évident que Bitcoin a une carte à jouer au sein de pareilles circonstances.
L’aspect décentralisé et incontrôlable de Bitcoin en fait un élément de premier choix pour tout type de transaction voulu comme instoppable et incontrôlable. En parallèle, les États-Unis semblent perdre de plus en plus en crédibilité face aux BRICS qui détiennent maintenant 40% des réserves mondiales de pétrole, et 60% du gaz.
Le réseau SWIFT pourrait alors facilement être remplacé par le réseau Bitcoin, et sa fameuse solution de Layer 2 : le Lightning Network (LN). Par ailleurs, et selon les recherches de Saifedean Ammous dans The Bitcoin Standard, le BTC se positionne comme la meilleure valeur refuge à l’heure actuelle, loin devant l’or et les autres métaux précieux. La Chine n’aura donc qu’à convertir ses actifs en BTC avant que ses derniers ne se retrouvent gelés.
Sources : The Wall Street Journal
Sur le même sujet :
- Le FMI publie un rapport bullish sur le Bitcoin et son utilisation mondiale
- Ils militent pour inscrire Bitcoin dans la Constitution
- Bitcoin halving : qu’est-ce que ça change ?
Partager
Romaric Saint Aubert
Crypto-journaliste
