Les fondateurs de Samouraï Wallet, le portefeuille et mixer de bitcoin, ont été placés en état d’arrestation hier. Les deux hommes sont accusés de blanchiment d’argent et de transferts d’argent illégales.
Samouraï Wallet : les fondateurs dans la tourmente
Hier, la justice américaine procédait à l’arrestation des deux fondateurs du célèbre portefeuille Bitcoin Samouraï Wallet. Dans la foulée, le site internet officiel du projet était mis hors ligne, et l’application n’est dorénavant plus disponible aux États-Unis.
Les deux fondateurs, Keonne Rodriguez et William Lonergan Hill, sont accusés de « complot en vue de commettre un blanchiment d’argent et complot en vue d’exploiter une entreprise de transfert d’argent sans permis », comme le précise le communiqué de presse du département de la justice américain.
« Ces accusations découlent du développement, de la commercialisation et de l’exploitation par les défendeurs d’un mélangeur de crypto-monnaie qui a exécuté plus de 2 milliards de dollars de transactions illégales et facilité plus de 100 millions de dollars de transactions de blanchiment d’argent à partir de marchés illégaux du dark web, tels que Silk Road et Hydra Market ; une intrusion dans le serveur web ; un stratagème de spearphishing ; et des stratagèmes visant à frauder de multiples protocoles de finance décentralisée », précise également l’autorité.
Comment un air de déjà-vu
Initialement, Samouraï Wallet est surtout un Bitcoin wallet, soit un portefeuille. Cependant, les autorités américaines reprochent aux fondateurs du projet d’avoir « combiné plusieurs caractéristiques uniques pour exécuter des transactions financières anonymes d’une valeur de plus de 2 milliards de dollars pour ses clients », alors que « les accusés savaient qu’il s’agissait d’un refuge pour les criminels qui se livraient au blanchiment d’argent à grande échelle et à l’évasion des sanctions. »
Néanmoins, la problématique se pose en termes de responsabilités. Hier, dans la soirée, le Bitcoin Magazine titrait « des développeurs open sources arrêtés pour avoir écrit du code ». Sans pour autant aller plus loin, ce nouvel angle tant à remettre en question la culpabilité des développeurs concernant l’usage fait de leur produit.
Cette histoire n’est pas non plus sans rappeler le cas de Ross Ulbricht, fondateur de la Silk Road. Pour rappel, l’homme a écopé d’une peine de prison à perpétuité pour avoir créé une plateforme commercial. Les autorités lui reprochaient alors la commercialisation de différents produits illicites sur cette dernière, alors même qu’il n’avait aucun pouvoir sur ces derniers.
Sources : justice.gov
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