Le Venezuela fait face à de nombreuses difficultés depuis des années. Tout d’abord, le pays est en proie à une crise économique sans précédent. Cette crise se traduit par une hyperinflation qui dévalue toujours plus la monnaie locale, le bolivar. De plus, suite à des tensions géopolitiques, le Venezuela subit des sanctions économiques américaines. Au milieu de cette situation inextricable, le Bitcoin joue un rôle important pour permettre au pays de continuer à fonctionner. Voyons comment.
Les sanctions US compliquent les importations et exportations au Venezuela
Les sanctions américaines ont mis le président Maduro sous pression. En effet, elles ont rendu la situation économique du pays encore plus compliquée. Alors que le pays est plus que jamais dépendant de son marché extérieur, beaucoup de pays de l’ouest se montrent réticents à exporter leurs produits au Venezuela sous la pression américaine. Ces sanctions ont donc obligé le gouvernement vénézuélien à trouver des solutions pour les importations et exportations.
Le recours aux entreprises privées pour contourner les sanctions US
Pour éviter l’asphyxie économique du pays, le président Maduro veut convertir le Venezuela en une « nation exportatrice ». Pour ce faire, le gouvernement Maduro a décidé de miser sur ses entreprises privées, non sujettes aux sanctions américaines, pour ses exportations. Cela permet de contourner les sanctions US. Le plan du gouvernement est d’utiliser ces entreprises privées pour renforcer la coopération économique avec ses principaux alliés. Ainsi, la Turquie et l’Iran sont les pays qui fournissent le Venezuela en nourriture et en carburant.
Au premier semestre 2020, 35 entreprises privées ont importé de la nourriture depuis la Turquie alors qu’elles n’étaient que 7 en 2019. En tout, ce sont plus de 140 000 tonnes de produits qui ont été amenés dans le pays au premier semestre 2020. Ces produits comportaient principalement des pâtes, de l’huile et de la viande.
Le Bitcoin, la solution pour les importations au Venezuela
En plus de passer par ses entreprises privées, le gouvernement Vénézuélien a décidé de financer ses importations avec le Bitcoin. Ainsi, les importations réalisées avec la Turquie et l’Iran ont été principalement payées en Bitcoin. Il est question que l’Iran entreprenne prochainement la même démarche pour financer ses importations.
En 2018, le gouvernement vénézuélien avait créé sa propre cryptomonnaie, le Petro. Cette crypto était adossée au pétrole et portait l’ambition d’être utilisée à grande échelle dans le pays pour palier à la faiblesse du bolivar. Pour autant, cette crypto d’État n’a jamais emballé les foules. Le gouvernement a donc été obligé de se retourner vers des cryptos plus traditionnelles, le Bitcoin en tête.
« Nous allons utiliser toutes les cryptomonnaies au monde, qu’elles soient privées, publiques ou nationales pour notre commerce intérieur et extérieur ».
Maduro, président du Venezuela
Au niveau des citoyens, le gouvernement du Venezuela a fait un pas supplémentaire pour encourager l’utilisation du Bitcoin, déjà très utilisé dans le pays. Ainsi, en novembre, le gouvernement a lancé un nouvel exchange qui permettra aux vénézuéliens de changer leur bolivar en bitcoins.