Depuis de longs mois, le monde du web 3 se développe à vitesse grand V. Si le bear market frappe durement l’univers crypto, force est de constater que le potentiel du web 3 est toujours intact. Par le biais d’un sondage mené auprès de 3 000 personnes, sur Twitter et LinkedIn, la plateforme Kucoin nous apporte certains éléments sur ce secteur en plein expansion. Entre intérêt pour une carrière, plus faible implication des femmes dans le lancement des projets et potentiel qu’offre le secteur.
Méthodologie de l’enquête de Kucoin !
L’exchange crypto Kucoin vient de publier un rapport sur le web 3. Sobrement nommé “Web 3 Career market”, celui-ci cherche à explorer l’engagement professionnel sur ce secteur. Pour établir ses conclusions, le rapport publié se base sur les réponses de 3 608 répondants. Des répondants qui ont tous utilisés le réseau social Twitter ou LinkedIn.
Avant de se pencher sur les résultats de l’enquête dans les parties suivantes, il est important de comprendre qui sont les répondants. 16 % des répondants sont à ranger parmi les professionnels du Web 3 ou travaillant dans des secteurs liés comme les actifs numériques, le métavers, les NFT, les DAO ou encore la finance décentralisée (DeFi).
Parmi les professionnels du secteur ou des secteurs liés, 59 % sont âgés de moins de 30 ans. Ils sont 24 % à travailler à temps plein dans le secteur. La majorité y travaille à temps partiel, en tant que freelance ou comme entrepreneur. Parmi l’ensemble des plus de 3 600 répondants, 54 % se disent enthousiastes au sujet du Web 3. S’ils n’y ont jamais travaillé, ils se disent intéressés par le secteur.
64 % des sondés intéressés par une carrière dans le web 3
Le rapport “Journey Into Web3” publié par la plateforme Kucoin a montré que 64% des participants étaient intéressés par l’exploration des possibilités de carrière dans le Web3. Bien que ces métiers nécessitent des compétences spécifiques et une certaine forme d’adaptabilité, de nombreux profils cherchent aujourd’hui à se faire une place dans le web 3.
La pandémie mondiale a considérablement accélérée la transformation digitale et les méthodes de travail. Parfois sans vraiment comprendre comment le web 3 s’articule, certains n’hésitent pas à considérer que le secteur pourrait modifier les méthodes de travail. La récente étude de Kucoin tend à montrer que celles et ceux qui n’ont jamais travaillé dans l’industrie du Web3 sont désireux d’explorer les opportunités dans l’espace blockchain.
Parmi les principaux avantages à travailler dans le web3, les répondants citent la flexibilité et les opportunités de croissance de ce secteur naissant. La possibilité d’innover est aussi un très gros avantage pour le secteur. Un avantage que les répondants n’hésitent pas à mettre en avant.
Les femmes moins impliquées que les hommes
C’est un autre enseignement de ce rapport publié par Kucoin. Alors que le secteur du web 3 semble employer autant d’hommes que de femmes, celles-ci restent beaucoup moins impliquées dans le lancement de projets web 3. Ainsi, parmi les professionnels, 27 % des femmes professionnelles du web 3 ont déjà été impliquées dans le lancement de projets web 3. Pour un nombre de professionnels à peu près égal, ils sont 41 % à revendiquer la casquette d’entrepreneur du web 3 chez les hommes.
Parmi les obstacles, les femmes citent surtout la “bro” culture qui règne dans le milieu. L’absence de ressources éducatives serait aussi vue comme un obstacle à l’engagement des femmes dans ce secteur. Une problématique dont se sont déjà emparés certains collectifs, désireux de plus d’inclusivité dans ce secteur du web 3.
Web 3 : plus de potentiel que le marché NFT ?
C’est en tout cas ce que semblent considérer les professionnels du secteur, interrogés par Kucoin. Dans l’enquête, plus de la moitié (53 %) de celles et ceux que l’on range parmi les professionnels du web 3 se disent satisfaits de leur carrière. Si l’on en croit un récent rapport du Boston Consulting Group (BCG), publié le 22 juillet dernier, le secteur du web 3 pourrait englober plus d’un milliard d’utilisateurs d’ici 2030. Un élément qui tend à crédibiliser l’hypothèse que nous n’en sommes qu’aux premiers balbutiements du web 3.
Pour la plupart des répondants, le web 3 incarne le renouveau d’internet et va bien au-delà des problématiques d’adoption des cryptos. Pour les professionnels du web 3, le secteur du métavers aurait même plus de potentiel que celui des NFT.
En juin dernier, une société d’investissement s’est également penchée sur les préférences des milléniaux en matière d’investissement. L’enquête, menée aux États-Unis a révélé que les milléniaux investissent massivement sur les actifs numériques. Prouvant au passage leur appétence pour les produits d’investissement et les secteurs émergents.
Vous pouvez retrouver l’enquête de Kucoin sur leur site officiel.
Lire aussi : Métavers, qu’en pensent les français ?
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Charles Ledoux
