B.1.1.529, un nom de code qui effraie le monde entier ce matin. B.1.1.529 c’est le nouveau variant de la covid-19, découvert récemment en Afrique du Sud. Un variant qui semble être encore plus contagieux que le variant Delta et qui explique à lui seul la forte baisse du CAC 40 ce matin, en recul de près de 4 %.
Après plusieurs semaines de hausse, de nombreux analystes craignaient une correction des principaux indices boursiers du monde entier. Ils étaient cependant peu à considérer que celle-ci puisse à nouveau venir d’une raison sanitaire. Alors, le variant sud-africain va t’il remettre à mal la croissance mondiale et les principaux indices boursiers ? Eléments de réponse.
Un mois de progression balayé pour le CAC 40
Et pour cause, le nouveau variant sud-africain semble largement entamer la confiance des investisseurs. Un variant qui muterait beaucoup plus rapidement que les autres et qui pourrait donc remettre en cause l’efficacité des vaccins existants. Une information qui rapproche une nouvelle fois le spectre du reconfinement à l’échelle mondiale, à l’heure ou les économies du monde entier semblaient à nouveau sur les bons rails. Hier soir, le Royaume-Uni annonçait d’ailleurs l’interdiction de rentrer sur son territoire pour les voyageurs de 6 pays d’Afrique (Afrique du Sud, Lesotho, Namibie, Eswatini, Zimbabwe et Botswana). Les vols en provenance de ces pays seront suspendus dès ce midi.
Aéronautique, secteur bancaire et Pétrolier en forte baisse
Les craintes d’une résurgence de l’épidémie au niveau mondial se font déjà ressentir sur les valeurs boursières. Car si le CAC affiche un recul de plus de 3 %, certaines entreprises composants l’indice sont encore plus durement touchées. C’est notamment le cas d’Airbus qui affiche la plus forte baisse de la journée (-9,36 %). Pour l’entreprise Safran qui fournit le milieu de l’aéronautique, la baisse est aussi très violente ce matin (-8,14 %). Le secteur automobile est lui aussi particulièrement touché, comme en témoigne notamment le recul proche des 5 % pour Renault. Total-Energies affiche également un recul d’environ 5 %.
Les fiduciaires Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas affichent également des pertes comprises entre 4 et 5 %. De manière schématique, les entreprises dont la valorisation repose sur l’international sont les plus durement touchées. A l’inverse, Eurofins Scientific, l’un des leaders mondiaux de la prestation de services bio-analytiques s’affiche en progression de 5,50 % sur la séance du jour. Pour le CAC 40, il s’agit de la seule valeur en hausse.
En dehors du CAC 40, les dégâts semblent être similaires pour la place boursière parisienne. Seules les entreprises directement liées au domaine de la santé semblent profiter de la nouvelle. Ainsi, ADP (Aéroport de Paris) affiche un recul supérieur à 5 % après avoir ouvert en perte de près de 10 %. De son côté, Air France KLM est en baisse de plus de 8 % à l’heure ou nous écrivons ces lignes.
Le CAC 40, un cas isolé ?
Sur le marché asiatique, le Nikkei 225 a connu une journée dans le rouge. En perte de 2,52 %. L’inquiétude pourrait aussi se manifester Outre-Atlantique dès l’ouverture des séances. Le NASDAQ, le S&P 500 ou encore le Dow Jones pourraient alors dévisser dès l’ouverture comme ce fût le cas ce matin pour les marchés européens.
Quoi qu’il en soit, les nouvelles sanitaires pourraient donc reprendre le haut du pavé des inquiétudes à court et moyen terme. Hier, le patron de l’OMS appelait les populations à continuer à porter le masque.