En matière de technologie blockchain, malheureusement la France ne tient pas le haut du pavé. Aussi, lorsqu’un projet 100 % français vient de sortir son propre mainnet, il faut en parler ! D’autant plus lorsqu’on apprend que la technologie de blockchain développée s’annonce révolutionnaire…
Qu’est-ce que le projet Uniris ?
Le projet Uniris est caractérisé par un socle de développeurs très solide. Depuis 2017, ce projet réunit principalement des acteurs provenant de l’Ecole Polytechnique et du CNRS. Le projet a également reçu des soutiens outre-Atlantique avec des développeurs ayant préalablement travaillé pour de grandes entreprises de la Tech comme Mozilla, Google, etc. Le projet Uniris vise à apporter une solution dédiée à la protection de l’identité des utilisateurs.
Le projet a une feuille de route très claire. Le jeton UCO qui sert à faire fonctionner le projet a été lancé en septembre 2020 d’après les données de Coinmarketcap. À l’origine, le projet Uniris fonctionnait sur la blockchain Ethereum. Le jeton UCO était donc un ERC-20. Mais début juillet 2021, les choses se sont accélérées ! En effet le projet a décidé de migrer en-dehors de la blockchain Ethereum et de créer son propre mainnet.
Quelle est la particularité de la blockchain Uniris ?
Pour faire simple, la technologie Uniris diffère des autres blockchains. Le mainnet d’Uniris est une « transaction chain ». Comme son nom l’indique, les transactions ne sont donc pas réunies en bloc comme sur une blockchain classique. L’idée sur Uniris est plutôt de traiter individuellement chaque transaction et de l’enregistrer sur la chain. Afin d’éviter une congestion du réseau, il existe plusieurs chains parallèles. Une autre particularité repose sur le fait que la validation des transactions n’implique pas une grand nombre de nœuds.
L’avantage de cette technologie est qu’elle permet une grande scalabilité. D’après les chiffres avancés par les développeurs, la transaction chain d’Uniris permettrait ainsi de traiter jusqu’à un million de transactions par seconde. Seulement 200 validateurs seraient nécessaires pour faire fonctionner la chain de façon sûre avec un risque d’erreur estimé à 10^-9 ! Cela permet au réseau d’être moins énergivore que la plupart des autres blockchains. On estime ainsi que la transaction chain Uniris consomme 3,6 milliards moins que la blockchain du Bitcoin !
Ces caractéristiques sont très avantageuses à l’heure où beaucoup de blockchains (comme celle du Bitcoin) rencontrent des problèmes de congestion. La blockchain Uniris pourrait par exemple apporter très rapidement une solution concrète au comptage de voix lors des élections. Les élections mettent en jeu un grand nombre de personnes et surtout, elles demandent une technologie robuste contre les cyberattaques. À titre de comparaison, il faut savoir que si on utilisait la technologie blockchain du Bitcoin pour compter les voix d’une élection en Inde, il faudrait attendre trois ans pour connaître les résultats ! Avec Uniris et sa scalabilité de 1 millions TPS, cela serait possible dans un délai très raisonnable. De plus, ce type de blockchain présente un niveau de sécurité plus faible (attaque à 51 % notamment) que celle d’Uniris.