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Ceux qui ne connaissent rien à l’Inde parlent d’un Ban de la Crypto

Marc-Antoine Caen Poletti
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La régulation en Inde est en train d'avancer. Mais les rumeurs vont bien plus vite !

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Est-ce que quelqu’un a réellement compris ce qui se passait en Inde ? Aurait-on mal interprété le texte de loi sur les crypto monnaies proposé par l’ancien secrétaire aux finances Subhash Garg ? C’est en tout cas ce que déclare ce dernier, désireux de clarifier la situation dans son pays. Selon lui, il est important que le gouvernement se concerte avec les acteurs du domaine crypto afin d’avancer vers un cadre pertinent et de saisir ce marché Crypto en pleine croissance. Tout le contraire du chemin suivi par la Chine, qui a opté pour une interdiction pure et simple.

 

  • Interdiction en Inde ? Vraiment ? Vous parlez Hindi ?
  • Tour d’horizon des tentatives de régulations
  • Binance essaye de tirer son épingle du jeu

Crypto en Inde : des Contraintes spécifiques

Une loi est actuellement à l’étude en Inde pour encadrer et contrôle le mouvement des cryptomonnaies. Mais alors que les débats sont encore en cours au parlement indien, les rumeurs sur une interdiction des crypto “privées” commence à circuler sur internet. Cette interdiction à de quoi inquiéter. L’Inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde. Et ce sera le premier dans quelques années. C’est aussi un des plus gros marchés crypto au monde. A la suite de ces rumeurs, certains investisseurs indiens ont commencé à vendre en panique leurs stocks d’actifs numériques.

Certes, le premier ministre indien Narendra Modi a déclaré que les crypto monnaies risquaient de “gâcher la jeunesse”. C’est également vrai que la banque centrale a mis en garde contre les problèmes que les cryptomonnaies risquaient de provoquer. Cependant, quelle banque centrale n’a pas tenu ce discours ?

Pour l’instant, aucune direction n’a été prise pour la régulation indienne. L’homme derrière le projet de loi, Subhash Garg ancien ministre des finances a reconnus que le nom de la loi avait créé un mouvement de panique. Alors que lui même semble être un fervent défenseurs des crypto. Selon lui elles représentent un potentiel non négligeable de développement et d’investissement. Il se permet même de balayer le projet de CBDC – Central Bank Digital Currency. Car selon lui, avant de remplacer entièrement la monnaie indienne, la roupie, par une monnaie digitale, il faudrait que tous les habitants soient en mesure d’utiliser une telle monnaie. Cela suppose des téléphones portables, une couverture réseau, des wallets sécurisés… ce qui est encore loin d’être la norme en Inde.

 

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La régulation crypto à travers le Monde

Si dans le monde la présence des cryptos est croissante, elle est aussi inégale. Chaque pays mets en place sa propre politique pour gérer ce nouveau pan de l’économie. Avec un champ d’action défini par les caractéristiques culturelles et économiques de chacun.

La Chine par exemple a opté pour une interdiction stricte des cryptos, laissant de nombreux experts songeurs face à cette décision. Selon ces derniers, la Chine commet une erreur en laissant aux États Unis tout le pouvoir sur le minage de crypto.

La Corée du Sud est bien plus légère. Sa régulation s’est limité à deux mesures. Premièrement, elle a décidé d’interdire les ICO. Les Initial Coin Offering sont des levées de fonds réalisées dans le domaine de la crypto. Elles étaient très populaires lors de la bulle de 2017. Elles permettaient souvent d’avoir accès aux tokens de projets prometteurs à bas prix, ouvrant ainsi la porte à des gains vertigineux. Par exemple, lors de l’ICO de l’Ethereum, un ETH se vendait à 0,286 dollars.

La deuxième mesure prise par Séoul fut l’obligation pour les détenteurs de crypto de lier leurs comptes en banque avec leurs comptes sur les exchanges.  Une décision très mal reçu de la part des plateformes crypto. Ces dernières ont riposté en menaçant de poursuivre le gouvernement Coréen.

Au Nigéria, la fermeture et le bannissement des comptes cryptos n’a pas vraiment eu l’effet escompté. Au lieu d’abandonner le bitcoin, la jeune population nigérienne s’est massivement ruée sur les dispositifs d’échanges peer-to-peer. Le résultat fut donc une explosion des transactions à hauteur de 2,4 milliards de dollars échangés sur le territoire, faisant du Nigéria le premier centre de cryptomonnaie d’Afrique.

En Turquie, les taux incontrôlables de l’inflation ont significativement poussé la population à se saisir des actifs cryptos malgré l’interdiction des crypto-monnaies par le président Recep Tayyip Erdoğan.

La Russie expose quant à elle une double face. Elle souhaite récupérer 2 milliards de dollars de taxes sur le minage des crypto-monnaies dans son pays. D’un autre coté, Elvira Nabiullina, gouverneure de la banque centrale russe, affirme que le gouvernement ne devraient pas favoriser l’adoption des crypto-monnaies. Elle souhaite que la banque de Russie puisse promouvoir son propre CBDC – Central Bank Digital Currency.

La situation mondiale est un sacré bordel. Chaque pays y va de son intérêt ou de sa peur, voulant protéger sa banque centrale, taxer le mining, développer un secteur ou en protéger un autre. Au sein d’un même gouvernement les voix sont dissonantes et le peuple joue ses propre cartes. D’autant que les états n’ont pas encore les moyens de contrôler ni même de comprendre les cryptomonnaies.

 

Binance avance, seul.

Pour couronner le tout, d’autres acteurs s’invitent dans le jeu des régulations. C’est par exemple le cas de Binance. En Inde, le numéro 1 mondial des cryptomonnaies est présent depuis le rachat de la plateforme WazirX, en 2019. Changpeng Zhao, le CEO de Binance estime que la jeunesse est la principale force de ce marché représentant 1,3 milliards d’habitants.

« La jeune population indienne donne un avantage à l’adoption et au développement des nouvelles technologies financières. Et je crois que cela jouera un rôle vital pour faire de l’Inde un centre mondial d’innovation en blockchain. Cela permettra également d’encourager l’adoption des cryptomonnaies par le grand public. », Changpeng Zhao.

C’est déjà extrêmement compliqué de comprendre ce que décide les dirigeants dans notre propre pays. Alors quand il s’agit d’un pays à l’autre bout du monde, comme la Chine ou l’Inde, c’est impossible. C’est la raison pour laquelle les rumeurs circulent aussi vite et aussi bien. Tant que rien n’est décide, tout n’est que spéculation. Et souvent, ce jeux de rumeurs sert des intérêts financiers car ils provoquent des mouvements de panique sur les marchés. D’autant plus dans le contexte actuel, avec un Bitcoin qui plafonne vers les 60 000 dollars. Car rappelons-nous que nous sommes dans des zones de marchés jamais vues de mémoire d’Homme.

 

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