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Les ordinals de Bitcoin peuvent-ils voler la vedette aux NFTs ?

Alexandre Franc Rédacteur Author expertise
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Les NFTs ont longtemps mené la danse en termes de créations artistiques au sein de la blockchain. Mais depuis peu, les ordinals de Bitcoin sont arrivés et ont redéfini les possibilités. En effet, malgré leur similitude aux premiers abords, les NFTs et les ordinals diffèrent beaucoup dans leur technologie associée.

Lancés à l’origine en 2022, les ordinals sont le fruit de l’imagination de Casey Rodarmor qui voit les NFTs comme des œuvres incomplètes, et qui ne sont pas entièrement intégrés au système de la blockchain. Depuis lors, les ordinals ont connu un succès immense, qui semble même remettre en question la pertinence des NFTs.

Ordinals vs NFTs : en quoi ils se distinguent ?

Les NFTs (tokens non-fongibles) correspondent à des unités digitales qui ne peuvent pas être remplacées ou bien divisées. Chaque NFT est unique et est considéré comme étant un titre de propriété. Il appartient complètement à son détenteur.

En général, les NFTs sont réalisés à l’aide des smarts contracts, eux-mêmes issus du standard ERC-20 de la blockchain Ethereum. Depuis lors, d’autres blockchains, comme Solana ou BNB Smart Chain, ont copié le standard ERC- 20 et permettent, elles aussi, de produire des NFTs.

Cependant, les NFTs ont besoin d’un autre système annexe pour pouvoir délivrer les informations qu’ils contiennent. Ces dernières sont stockées via le protocole Airweave ou encore via le système de fichier IPFS.

Et ça, Casey Rodarmor, étant un jusqu’au-boutiste, ne peut l’accepter. Les ordinals de Bitcoin, sont considérés comme des artefacts numériques. Ils font partie intégrante de la blockchain et ne nécessitent aucun système pour fonctionner. Les ordinals sont inscrits directement sur la blockchain Bitcoin par le biais des satoshis, qui sont la plus petite unité de mesure d’un Bitcoin. Chaque Bitcoin est divisible en 100 millions de sats.

Cela leur donne un côté immuable puisqu’une fois inscrits sur la blockchain, les ordinals y seront présents à jamais. De plus, il est possible de les vendre gratuitement sans avoir à payer de royalties et de frais, comme c’est le cas avec les NFTs.

Ainsi, les ordinals possèdent la même utilité que les NFTs, mais avec un fonctionnement tout à fait différent. Mais alors, quel est l’intérêt des NFTs si les ordinals sont considérés comme complets par Casey Rodarmor ?

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Les ordinals et les NFTs : vers un affrontement ou un fonctionnement complémentaire ?

Il est vrai que les ordinals et les NFTs présentent des caractéristiques très similaires. Pourtant, on constate que dans les faits, beaucoup de choses les différencient.

Tout d’abord, les NFTs ont eu l’avantage d’apparaître bien avant les ordinals. De nombreuses plateformes d’échange comme OpenSea ou encore Blur ont vu le jour pour permettre au plus grand nombre d’y accéder.

Pareil du côté du métaverse, les nouveaux jeux Web3 ne jurent que par les NFTs et cela n’est pas près de changer. Pour résumer, si les ordinals comportent des avantages certains, ils sont bien trop jeunes pour espérer un jour voler la vedette aux NFTs. Et il y a un autre problème.

Les ordinals de Bitcoin sont limités

Eh oui, on ne se débarrasse pas aussi aisément de la caractéristique majeure de Bitcoin, à savoir, son caractère limité. En effet, même s’il est possible de diviser un Bitcoin en 100 millions de satoshis, il viendra un moment où il ne sera plus possible de créer davantage d’ordinals.

Ainsi, les ordinals prennent un caractère très précieux, car ils occuperont, à jamais, une place à part entière de la blockchain Bitcoin. En plus de cela, aucun satoshi ne se vaut. En effet, ces derniers ont un ordre bien défini et cela change tout.

Qu’arrive-t-il à celui qui inscrit son œuvre d’art sur le premier satoshi du 15 millionième Bitcoin de la blockchain ? Ou celui qui est le premier à inscrire son œuvre d’art sur le premier satoshi du prochain halving ? Eh bien, il y a fort à parier que cet ordinal possède une valeur bien supérieure à celui d’avant ou celui d’après.

Les NFTs quant à eux, sont tout de même plus pratiques pour une utilisation plus courante. Même s’ils nécessitent certains frais, ils peuvent être échangés à travers une multitude de plateformes. Le fait qu’ils soient modifiables peut aussi s’avérer comme étant une force. Les créateurs peuvent, par exemple, améliorer leurs NFTs en augmentant leur qualité graphique.

Les ordinals augmentent l’activité on-chain de Bitcoin

Mécaniquement, les ordinals augmentent l’activité on-chain de Bitcoin. Cela provoque alors une augmentation des frais et une complexification des noeuds sur la blockchain.

Vous vous en doutez, cette nouvelle ne ravit pas tout le monde et provoque de vives critiques. Mais pour d’autres, il s’agit ni plus ni moins que de quelque chose d’anticipé par Satoshi Nakamoto lui-même, qui souhaitait la complexification des noeuds avec de gros serveurs de “farming”.

Le système actuel dans lequel chaque utilisateur est un nœud de réseau n’est pas la configuration prévue pour une utilisation à grande échelle – Plus l’exécution d’un nœud est lourde, moins il y aura de nœuds. Ces quelques nœuds seront de grandes fermes de serveurs. Le reste sera constitué de nœuds clients qui effectuent uniquement des transactions et n’en génèrent pas.

Les ordinals Bitcoin ont rencontré un grand succès, mais la hype ralentit

Attention, si les NFTs se sont inscrits dans la culture populaire cryptographique, les ordinals rencontrent, eux aussi, leur public. En août dernier, les inscriptions d’ordinals représentaient pour 85 % des activités du réseau.

Cette formidable ascension est d’autant plus notable, qu’elle s’est faite lors de la baisse en valeur de l’ensemble du marché. Le 21 août dernier, un développeur d’ordinal, Leonidas, a mis en exergue le fait que Bitcoin a eu 530 000 transactions au cours d’une journée, et que 450 000 d’entre elles étaient le fait de transactions d’ordinals.

La majeure partie de cette activité résulte de celle du standard BRC-20. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une norme similaire à l’ERC-20 d’Ethereum. Elle apporte ainsi les contrats intelligents sur Bitcoin tout en permettant l’inscription des ordinals sur Bitcoin.

Graphique de Dune qui montre en détail l’activité de Bitcoin vis-à-vis des ordinals.

Cependant, on constate que son activité a radicalement baissé depuis le mois de mai dernier. Si le contexte macro-économique n’arrange pas les choses, les ordinals de Bitcoin possèdent encore des applications bien trop peu nombreuses pour faire la différence, contrairement aux NFTs.

Pour conclure, il est certain que les ordinals sont voués à se développer à l’avenir. Cependant, leur utilisation diffère largement des NFTs et se fera en parallèle de ces derniers. Il est probable que l’utilisation des NFTs se spécialise dans certains secteurs alors que celle des ordinals le sera pour d’autres secteurs.


Source : Leonidas, Forum Quora, Medium, Avark agency, Binance Academy, Dune


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Alexandre Franc Rédacteur

Alexandre Franc Rédacteur

Avec une appétence forte pour l’économie et la finance, Alexandre s’est tout naturellement tourné vers une licence associée à ces disciplines, à l’Université Paris-Est Créteil. C’est véritablement en 3ᵉ année de licence qu’il se passionne pour le domaine des cryptomonnaies, en parallèle de sa spécialisation sur des thématiques de e-commerce, et plus particulièrement sur le référencement naturel.

À ce moment-là, Bitcoin commençait tout juste à se frayer un chemin auprès du grand public, et affichait alors au compteur, un prix modeste de 4 000 euros le BTC. Il ne lui en fallut pas plus pour se pencher davantage sur la question et s’aventurer dans le monde complexe (mais passionnant) de la blockchain. 

Il découvre ainsi, tout un monde, à mi-chemin entre le web, la finance, et les nouvelles technologies qui s’accorde à merveille avec sa quête universitaire et ses aspirations professionnelles. 

En 2019, pendant cette même année de licence, il investit ses premiers euros dans Bitcoin, et étudie cette thématique en profondeur, comme tout bon investisseur qui se respecte. Les années passent, et l’univers des cryptomonnaies continue de se développer. Alexandre décroche son Master en commerce électronique, classé dans le top 10 français, et mention bien à la clé s’il vous plaît !

Il se lance alors dans la rédaction de contenus web, et commence à se faire la main (surtout les doigts) sur des thématiques diverses. Pour autant, il se tourne rapidement vers des sujets qu’il affectionne, dont la rédaction de contenus sur l’économie et la finance, le SEO, les casinos en ligne, et pour finir… les cryptomonnaies. 

Vous vous en doutez, c’est véritablement dans cette 5ᵉ thématique que Alexandre s’est épanoui, tout en arborant un profil spécialisé dans le référencement naturel, acquis lors de ses nombreux stages en entreprise. 

Aujourd’hui, Alexandre continue d’affiner son expertise envers les cryptomonnaies et d’aiguiser ses connaissances financières, pour vous proposer un contenu à la fois synthétique et pertinent sur cet univers en constante expansion. 

Mais lorsque Alexandre ne se trouve pas devant son écran d’ordinateur à arpenter les dernières actualités croustillantes du moment et les graphiques en dents de scie de Trading View et CoinMarketCap, il aime découvrir de nouvelles contrées éloignées et y gravir quelques montagnes par la même occasion. Après tout, il est toujours indispensable de faire le vide de temps à autre, pour supporter le caractère impétueux du marché crypto ! 

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