Située dans le quartier Bastille, à Paris, la Galerie Iham accueillait vendredi 6 octobre 2023 le premier évènement Crypto Patrimoine, à la jonction de l’art digital NFT, de la philanthropie et de la finance traditionnelle. Retour sur la soirée.
Fin de semaine à Paris. Le soleil couchant rase l’horizon du boulevard Henri IV, alors que se pressent au rez-de-chaussée de la Galerie Iham des invités aux profils divers : artistes, gestionnaires de fortune, family officers, philanthropes, collectionneurs d’art digital. “D’habitude dans les évènements web3 personne ne porte de cravate”, s’amuse un observateur habitué des soirées crypto. Et pour cause, ce soir c’est Enzo Hallot qui organise.
Ancien banquier privé, il a fondé le cabinet Crypto Patrimoine, enregistré à l’Orias, pour conseiller les grands portefeuilles à bien investir dans les cryptoactifs. Il a postulé à l’enregistrement PSAN (Prestataire de services sur actifs numériques), délivré par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Une dizaine d’oeuvres d’artistes NFT ont été sélectionnés par Grida, la maîtresse des lieux. “Le but était de présenter ces oeuvres à un public plutôt issu de la finance traditionnelle, et de mettre en avant une fondation qui utilise la blockchain pour une bonne cause“, explique Enzo Hallot.
Le collectif SOMA était présent
Parmi les artistes exposés, le collectif SOMA composé de cinq copains dans la vie, récemment mis en valeur à la NFT Factory Paris : Oelhan, Polygon1993, Louis Dazy, Lukas et Lighton. Pour Polygon, l’art digital gagne progressivement ses lettres de noblesse, “même si cela prend du temps. Il faut saluer des lieux comme la Galerie Iham, la première galerie à exposer des NFT en Europe”.
Le projet de la fondation Omnis Liber
Pour sa première édition, Crypto Patrimoine a convié la fondation Omnis Liber, qui ambitionne de rendre accessible les livres aux enfants du monde entier via une application mobile, et à mieux rémunérer les éditeurs grâce à l’émission d’un token sur Ethereum. “J’ai grandi dans une fraterie de neuf enfants et les livres m’ont permis de rêver, de m’instruire et de grandir”, raconte Bertrand Larut, fondateur. “Nous avons commencé avec 250 livres accessibles sur téléphone, mais la vision c’est d’arriver à 420 millions d’enfants d’ici dix ans.”
Un panel d’experts, collectionneurs, avocat, artiste, journalistes, a permis aux invités de mieux comprendre l’intérêt des NFT, une technologie encore naissante. “L’objectif est d’aller chercher de nouvelles fondations, si possible ayant un lien avec le monde de la blockchain”, se projette Enzo Hallot.
Pratique. Galerie Iham, 46 boulevard Henri IV, 75004 Paris (métro Bastille). Ouverture du mercredi au samedi de 14h à 20h.