Alors que le lancement du réseau blockchain TON de Telegram devrait avoir lieu d’ici le 31 octobre prochain, certains propriétaires de GRAM vendent déjà leurs jetons malgré l’interdiction formelle de l’entreprise.
Annoncé en 2017, le projet blockchain TON de Telegram a levé 1,7 milliard de dollars lors de deux ICOs privées l’année dernière.
Initialement programmée pour le 4ème trimestre 2018, la sortie de TON a pris du retard. En mai 2019, Telegram a finalement lancé le testnet de son réseau.
La société aurait jusqu’au 31 octobre 2019 (la date butoir des contrats de vente des jetons) pour lancer TON, sous peine de devoir rembourser tous les investisseurs.
Bien que Telegram ait interdit la revente de GRAM avant le lancement de TON, de nombreux détenteurs impatients vendent déjà leurs tokens, rapporte Coindesk.
Selon un investisseur, le contrat d’achat de Telegram stipule que les investisseurs ne peuvent pas « offrir, nantir, vendre, échanger, grever ou céder leurs jetons, directement ou indirectement ».
Ainsi, le risque pour les acheteurs sur ce marché secondaire serait que Telegram annule les contrats d’achat des sociétés et particuliers qui vendent, avant la sortie de TON, des grams sur des marchés de gré à gré (OTC) ou via des crypto-bourses.
En juin 2019, Gram Asia, une entreprise sud-coréenne détentrice d’un important nombre de jetons GRAM, a organisé une vente publique pour la cryptomonnaie via le crypto-exchange Liquid.
D’après le PDG de la plateforme Liquid, il existe une entité agissant en tant que garant pour couvrir la vente dans le cas où Gram Asia perdrait accès à ses jetons.
Une autre importante offre de grams menée par ATON, une puissante société de capital risque basée en Russie, a eu lieu cette année.
La firme russe proposait d’investir dans le GRAM via des actions dans un véhicule d’investissement dédié, le New Technology Fund SPC Limited.
Il n’est pas clair si ces compagnies ont eu l’autorisation de Telegram pour lancer ces ventes.
En outre, il existerait une multitude d’escroqueries autour du GRAM, rendant encore plus risquée l’acquisition de la pièce numérique avant sa sortie officielle.