La Banque centrale néo-zélandaise estime que le secteur des crypto-monnaies en Nouvelle-Zélande n’a pas besoin, à l’heure actuelle, d’une approche réglementaire, mais simplement d’un renforcement de la surveillance.
Le secteur des cryptos n’a pas besoin d’une approche réglementaire, selon la Banque centrale néo-zélandaise
Alors que l’Autorité des marchés financiers américaine (la SEC) continue de renforcer la pression réglementaire sur les plateformes de crypto-monnaies, la Banque centrale de la Nouvelle-Zélande affirme dans une vidéo publiée sur son compte Twitter officiel qu’elle n’est pas encore prête à renforcer la réglementation applicable dans le secteur de la crypto-monnaie.
New forms of money such as crypto and stablecoins create opportunities and risks for New Zealanders and the financial system. Have your say now on these and how we should respond: https://t.co/RE9j0ryjVk#rbnz pic.twitter.com/yvcR2tjd9y
— Reserve Bank of NZ (@ReserveBankofNZ) February 10, 2023
Ian Woolford, le responsable de la monnaie et des liquidités de la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande, a déclaré dans un communiqué de presse publié le 30 juin que la Banque centrale était d’accord pour admettre “qu’une approche réglementaire n’était pas nécessaire pour l’instant, mais qu’une vigilance accrue l’était”.
La consultation publique lancée par la Banque centrale à la fin de l’année 2021 avait permis de révéler que le secteur de la crypto-monnaie présentait des opportunités significatives, mais que ce secteur était également source d’incertitudes. Plusieurs entreprises néo-zélandaises ont participé à la consultation publique. C’est notamment le cas de l’organisme de défense des crypto-monnaies BlockchainNZ, mais encore des banques néo-zélandaises telles que Westpac ou encore l’entreprise Ripple.
La Banque centrale néo-zélandaise attend l’adoption d’un cadre réglementaire dans d’autres juridictions
Pour le moment, la Banque centrale attend de voir comment les autres juridictions dans le monde vont mettre en place la réglementation avant d’entamer ses propres démarches. Elle assure que l’harmonisation mondiale est “cruciale pour assurer une réglementation efficace”.
Elle affirme par ailleurs que les stablecoins ainsi que les nouvelles formes de crypto-monnaies créent des opportunités financières, mais sont également source de risques pour les Néo-Zélandais et le secteur financier. La Banque centrale a également mis en place une consultation sur son site Internet afin de permettre aux citoyens néo-zélandais de s’exprimer sur cette question délicate.
La Nouvelle-Zélande se classe actuellement à la 108éme place sur 146 pays dans le classement mondial 2022 de l’indice Global Crypto Adoption, juste derrière l’Autriche et devant l’Azerbaïdjan. Le pays a donc encore beaucoup d’efforts à faire pour rattraper son retard par rapport à d’autres pays leaders dans le secteur comme le Vietnam ou les Philippines. La consultation en ligne devrait lui permettre de mieux assimiler les besoins de sa population par rapport aux nouvelles formes d’argent.
Ce n’est pas la première fois que la Banque centrale néo-zélandaise lance une vaste consultation publique en ligne afin de mieux cerner les besoins de sa population par rapport aux nouvelles formes d’argent.
Entre le 1er octobre 2021 et le 6 décembre 2021, la Reserve Bank of New Zealand (RBNZ) avait ouvert une consultation publique sur l’avenir de la monnaie et sur l’opportunité d’une monnaie numérique soutenue par la banque centrale. La Banque centrale avait alors publié deux documents qui ont servi de base à la consultation.
Un article publié sur Bloomberg à la fin du mois de septembre 2021 avait également révélé que la Banque centrale étudiait l’option de lancer sa propre monnaie digitale, estimant que les avantages qui en découlerait inclurait son utilisation potentielle en tant qu’outil de politique monétaire.
Source : Twitter
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