Malgré un bear market qui aura duré plus d’un an, l’adoption des cryptos se renforce en France. C’est en tout cas la conclusion dressée par l’ADAN (association pour le développement des actifs numériques). Parmi les principaux enseignements, on notera que le public français connaît de mieux en mieux ces sujets et que la proportion d’investisseurs ne décroit pas.
France : un public de plus en plus averti !
La récente étude commandée par l’ADAN et réalisée en partenariat avec le cabinet d’audit et de conseil KPMG et l’institut de sondage Ipsos tend à montrer que le public français est de plus en plus informé sur le marché des actifs numériques (cryptos, NFT…). Menée pour la deuxième année consécutive, cette étude sur l’adoption en France montre que 86 % des français de 18 ans ou plus connaissent au moins l’un des trois actifs suivants :
- Cryptomonnaies
- NFT
- Stablecoins.
Dans le détail, 85 % des sondés disent savoir ce qu’est une cryptomonnaie. C’est 9 points de plus qu’en 2022. Sur le segment des NFT, la progression est encore plus spectaculaire. Un élément que l’on pourrait tenter d’expliquer par le fait que le marché est plus récent que celui des cryptos. Quoi qu’il en soit, si seulement 15 % des sondés disaient connaître les NFT en 2022, ils sont désormais 39 % en 2023. A noter que pour la première fois, les stablecoins intègrent l’étude.
Si l’on compare aux voisins européens aussi étudiés dans l’enquête, la France semble se situer dans la moyenne concernant la crypto. Aux 85 % de français disant connaître la crypto monnaie, répondent 87 % d’anglais et d’allemands et même 88 % d’italiens. Sur ce point, la France domine tout de même les Pays-Bas avec seulement 81 % de réponses favorables. Sur le dossier NFT, la France est à la traine puisque les 4 autres pays sont en avance : 53 % pour les britanniques, 51 % en Italie et aux Pays-Bas et 45 % en Allemagne. Une tendance que l’on retrouve aussi sur les stablecoins.
1 français sur 7 a détenu des actifs numériques en 2023 !
Si la connaissance du marché a augmenté, les cas concrets d’utilisation augmentent, eux aussi, malgré le bear market. Ainsi, en 2023, 1 français sur 7 aurait déjà détenu au moins l’un des trois cryptoactifs cités ci-dessus. Ici encore, ce sont les actifs numériques qui décrochent la palme. L’enquête permet notamment d’illustrer que 11 % des sondés en ont déjà possédé et que 26 % envisagent sérieusement de s’en procurer.
Sur le segment des NFT, 5 % des français disent en avoir détenu ou en détenir. Ils sont environ 6 % pour les stablecoins. Si la connaissance a sensiblement progressé sur le segment crypto et NFT, il reste encore du boulot sur celui des stablecoins. Si l’on se focalise sur le profil type du détenteur de crypto, l’enquête montre une sur-représentation des hommes. Ainsi, 63,5 % de ceux répondant avoir investi étaient des hommes. Le pourcentage d’hommes parmi les répondants ayant affirmé vouloir investir est aussi au-dessus de la moyenne : 55 %. Mais cela illustre que l’écart entre les hommes et les femmes pourrait se resserrer.
Comme pour la première étude, on retrouve une tendance marquée sur l’âge des investisseurs. Ainsi, 48 % des détenteurs de cryptos et 30 % de celles et ceux souhaitant franchir le pas sont âgés de moins de 35 ans. La tendance est même encore plus prononcée qu’en 2022 puisqu’ils n’étaient que 46 et 29 %. Pour illustrer la prégnance de la classe d’âge 18-35 ans sur le marché des cryptos et des NFT, tâchons de la replacer dans son contexte démographique. En France, les 18-35 ans ne représentent que 25 % de la population.
Comment les français investissent ?
Cette année encore, Binance est l’intermédiaire privilégié des français qui investissent dans les actifs numériques. La plateforme chère à CZ est ainsi privilégiée par 39 % des investisseurs. Mais les investisseurs et les suiveurs du marché notent bien que les moyens d’investissement sont désormais de plus en plus nombreux. Des fintechs comme Lydia ou Revolut proposent désormais des services crypto.
D’autres acteurs comme les banques semblent aussi prendre la mesure du sujet. Et considèrent désormais que le risque de laisser ce marché de côté pourrait être une grosse erreur stratégique dans une optique de long terme. Sur ce point, 6 à 7 % des sondés se disent aujourd’hui prêts à opter pour une banque commerciale proposant un service crypto.
Source : Etude de l’ADAN
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Charles Ledoux
