Le groupe Bitcoin Bandits a fait parler de lui ce week-end. En mettant en commun des fonds qui ont permis le rachat d’un NFT, le groupe a surtout défrayé la chronique pour avoir brûlé ce jeton quelques heures après en le transférant de la blockchain Ethereum vers Bitcoin. Un acte symbolique qui suscite aussi beaucoup d’incompréhensions.
Un NFT à 95 000 dollars parti en fumée !
Les membres de la communauté Bitcoin Bandits ont récemment procédé à un teleburn en transférant le CryptoPunk #8611 de la blockchain Ethereum vers la blockchain Bitcoin. Selon les infirmations de la plateforme Etherscan, le NFT s’est vendu pour 55 ETH ce samedi. Il a ensuite été brûlé quelques heures plus tard par le biais du transfert vers la blockchain Bitcoin.
Derrière cette manœuvre menée par Nathan Stein, le développeur de Wolf Capital, la communauté Bitcoin Bandits s’est rapidement rallié au projet. Environ 150 personnes aurait participé au projet en apportant notamment des fonds pour l’achat du NFT. Dans le détail, lorsqu’un actif numérique est brûlé (burn), il est enfermé pour toujours au sein d’un portefeuille numérique que personne ne contrôle. Dans le cas du CryptoPunk #8611, celui-ci a été envoyé vers une adresse bien connue de la communauté crypto puisque celle-ci recèle aussi plus de 21 millions de dollars en tokens ETH.
Si beaucoup de suiveurs sont restés perplexes à l’égard de la manœuvre, d’autres twittos se sont réjouies. À l’instar de Minh qui a décrit le procédé comme “chaotique, mais magnifique“.
The first CryptoPunk teleburned from ETH to BTC.
[feat.]◘ @OrdinalMaxiBiz
◘ @banditsbtc
◘ @ZK_shark
◘ @ChartFuMonkey
◘ + more legends. pic.twitter.com/BFNfrcJyyM— Minh (@MINHxDYNASTY) June 18, 2023
Pour info, Ordinals est un protocole fonctionnant sous Bitcoin et lancé plus tôt cette année sur la blockchain Bitcoin. Ce protocole est utilisé afin de créer des actifs comme les NFT, fonctionnant sous la blockchain Bitcoin. Il s’agit alors d’inscrire des données sur des satoshis, la plus petite unité de mesure permettant de décomposer un Bitcoin. Les données stockées peuvent être très différentes : d’une image en passant par du texte ou des vidéos.
A mesure que la communauté Ordinals prend forme, le siphonnage de NFT de la blockchain Ethereum pourrait prendre de l’ampleur. D’une portée symbolique, ce geste pourrait donc se démocratiser. Notamment chez les maximalistes Bitcoin. Selon un représentant, la communauté Bitcoin Bandits estime que :
Les CryptoPunks méritent mieux que la blockchain Ethereum.
Loin d’être une première
Le burn du CryptoPunk de ce week-end n’est pas une première. En effet, à plusieurs reprises, des NFT sont brulés par des utilisateurs qui souhaitent déplacer symboliquement un actif de la blockchain Ethereum à la blockchain Bitcoin. En février dernier, c’était un NFT de la collection Bored Ape Yacht Club qui subissait le même sort. Au moment du burn, celui-ci était valorisé à hauteur de près de 170 000 dollars. Peu de temps après le burn du jeton, Jason Williams, l’auteur du geste avait déclaré :
Jeter une Lamborghini dans un compacteur d’ordures était plutôt amusant.
Le Yuga Labs, à l’origine de la collection BAYC avait précisé que l’inscription Ordinals liée représentait un singe illégitime. Le Labs avait alors expliqué que seuls les jetons issus du smart-contrat original pouvaient être considérés comme valides et accorder à leurs détenteurs des droits commerciaux et des facilités d’accès à certains évènements.
Source : Decrypt
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