Sale temps pour l’univers de la crypto. Avec les difficultés de Three Arrows Capital (3AC), le blocage de l’écosystème Celsius, c’est encore une autre plateforme qui pourrait faire défaut. En l’occurrence, Finblox, acteur sur le marché du staking. Des difficultés qui, nous le verrons, sont surtout liées aux liens qu’entretient Finblox à 3AC.
Finblox limite les retraits à 1 500 dollars par utilisateur !
Ce jeudi, la plateforme a annoncé un certain nombre de mesures contraignantes à l’attention de sa communauté. Des démarches qui répondent aux difficultés rencontrées par la plateforme de staking. Ainsi, les utilisateurs ne peuvent désormais plus retirer que 500 dollars par jour et 1 500 dollars au maximum chaque mois. Par ailleurs, la plateforme a dû interrompre la distribution des récompenses aux membres.
Parmi les raisons à ces difficultés, la plateforme avance la forte volatilité des marchés, mais surtout ses liens avec le fond d’investissement Three Arrows Capital, actuellement en grandes difficultés suite à la liquidation de 400 millions de dollars de positions. En effet, le fond fait partie des plus gros investisseurs au capital de Finblox. Dans un communiqué publié hier, la plateforme a également annoncé la mise en suspens du programme de parrainage ainsi que la distribution de récompenses pour les dépôts. La création d’adresses crypto pour les nouveaux utilisateurs se voit également suspendues.
Les fonds des utilisateurs sont ils protégés ?
L’ensemble de ces mesures visent à limiter la portée des difficultés actuelles de la plateforme. Les portes-paroles du projet Finblox se sont voulus rassurants :
Nous feront tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger les fonds de nos utilisateurs et rétablir nos services dans leur intégralité. Nous vous fournirons des mises à jour sur et vous informerons de tout nouveau développement dès que possible.
Certains utilisateurs de la plateforme ont interpellé directement Finblox. Sommant la plateforme de leur préciser si les 45 millions de dollars de police d’assurance serait utilisés pour couvrir les problème de liquidité. Pour l’heure, la plateforme n’a pas donné de réponse précise. Mais d’autres utilisateurs considèrent que le cas d’un krach du marché ne devrait pas être couvert par cette police d’assurance, supposée être utilisée en cas de problématiques comme les piratages informatiques.
Y a-t-il un vrai risque systémique ?
Si la chute de Terra a été marquante, certains considèrent qu’il s’agissait en réalité du premier domino à tomber. Et dans le cadre de Finblox, remonter la chaîne est plutôt aisé. Soutenu par le fond d’investissement 3AC, lui-même en difficulté en raison de sa forte exposition aux tokens de l’écosystème Terra. De fait, la question du risque systémique peut se poser.
À la manière de ce qui avait ébranlé le monde de la finance traditionnelle en 2008 lors de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, certains acteurs du monde de la crypto redoutent une contagion à l’ensemble du système. Une telle hypothèse nous semble difficile à croire, sans pour autant considérer que l’effet de contagion soit entièrement fini. En d’autres termes, la contagion est bien présente et pourrait continuer à s’étendre. Mais le mouvement ne semble pas assez puissant pour faire s’écrouler tout un système.
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