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Gemini : les fondateurs accusés de publicité mensongère sur leur offre Earn

Alexandre Franc Rédacteur Author expertise
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Une nouvelle affaire vient d’éclater entre Gemini et un collectif de consommateurs mécontents. Mais quelle faute a été commise ? L’entreprise aurait survendu de manière mensongère son offre de compte épargne surnommée, “Earn”.

Et l’affaire prend des dimensions énormes, car les jumeaux Winklevoss (les fondateurs) ont vu leur société Gemini Trust Company être inculpée par la “Securities and Exchange Commission”. Il semblerait d’ailleurs que Gemini ait eu un deal plutôt flou avec Genesis Global Capital qui aurait profité des fonds des clients de Gemini depuis son offre Earn. Mais ce n’est pas tout…

Nous rentrons un peu plus dans les détails au cours de cet article.

Joshua Berdugo pointe du doigt Gemini Earn

Pour le principal plaignant de cette affaire, Joshua Berdugo, les promesses faites par l’entreprise sont tout bonnement fausses. Lorsque l’on regarde les détails de l’offre “Earn”, l’entreprise promet un rendement annuel de plus de 7 % du capital investi dans le compte épargne. Un montant très ambitieux qui pourrait déjà mettre la puce à l’oreille sur la légitimité d’une telle annonce.

Les clients peuvent y déposer 26 crypto-monnaies différentes qui influencent le taux d’intérêt par an. En théorie, Gemini garantit à ses utilisateurs le retrait de leurs fonds à tout moment, s’ils le veulent. Dans leur publicité, l’équipe de Gemini vend son offre comme un bon moyen de diversifier son portfolio et de transformer ses crypto-monnaies en de vrais actifs d’investissement.

Joshua Berdugo créer un recours collectif contre l’entreprise

Pour tenter de réparer le dommage qu’il estime avoir subi, Joshua a décidé d’entamer un recours collectif contre Gemini. Il aurait investi près de 13 000 dollars dans Gemini Earn et déclare qu’il n’a pas du tout eu ce pour quoi l’offre lui a été vendue.

Pour lui, l’entreprise a fraudé des centaines de milliers d’investisseurs en les attirant à l’aide de publicités marketing mensongères.

Mais il y a pire que cela, car le plus gros de l’affaire se trouve dans le fait que Gemini Earn aurait vendu des titres non enregistrés à ses clients. Des titres non enregistrés sont définis comme tel lorsque ces derniers n’ont pas été déclarés à la SEC. Et il s’avère que vendre une garantie financière basée sur des titres non enregistrés est considéré comme étant un crime.

Pour cette dernière, l’établissement d’un compte épargne s’apparente à une levée de fonds sur les marchés. À ce titre, Gemini Earn aurait dû être enregistré, ce qui aurait garanti une certaine sécurité pour les utilisateurs.

Ainsi, selon Joshua, Gemini n’a pas le droit de garantir à ses clients, un rendement de 7 % par an sur des titres non enregistrés.

L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.

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Genesis Global Capital a pris en otage 900 millions de dollars de fonds clients

Gemini n’est pas le seul à être embrigadé dans cette affaire. Car la société s’est associée à Genesis Global Capital pour fournir ces fameux titres non enregistrés.

Mais il y a problème, parce que le programme Gemini Earn est censé s’appuyer sur “des emprunteurs tiers de qualité institutionnelle approuvés et accrédités”. Hors, ici, seul Genesis était associé à Gemini pour son offre “Earn”. Bref, une accumulation de faits qui commence à peser lourd sur le deux entreprises.

Genesis interrompt les retraits et les remboursements en novembre

Cette action avait fait écho au crash de FTX qui a fortement impacté Genesis durant le mois de novembre. Cette dernière s’est justifiée en affirmant que le crash de FTX avait enclenché une vague de demandes de retrait et que ces derniers travaillaient durement à trouver les liquidités nécessaires pour satisfaire toutes les demandes de leurs clients.

Cette dernière a dû licencier 30 % de ses effectifs en ce début de janvier et doit plus de 3 milliards de dollars à ses créanciers. Gemini quant à elle, doit 900 millions de dollars à ses clients comme vu plus haut.

Voici leur thread Twitter, si vous souhaitez retracer le cours de l’affaire.

Joshua Berdugo souligne des fausses déclarations des jumeaux Winklevoss

Il y a un hic dans l’histoire, et ça, Joshua l’a souligné en remettant à jour un Tweet des frères Winklevoss assurant que Gemini n’avait aucune exposition matérielle à FTX ou à Alamaeda Research.

Des déclarations que Joshua déclarent comme entièrement fausses et trompeuses. Genesis aurait utilisé les crypto-monnaies des clients pour pouvoir investir dans des sociétés comme Three Arrows Capital qui a fait faillite.

Un cas qui démontre une fois de plus l’impact tentaculaire que possède FTX sur tout le marché. Bloomberg l’a d’ailleurs mis en évidence en présentant un schéma qui nous permet de bien nous rendre compte des connexions présentent sur le marché.

À ce jour, Gemini n’a pas encore répondu à ces allégations. Affaire à suivre donc.

Si vous souhaitez vous renseigner sur une autre affaire en cours, nous vous conseillons cet article sur Binance.


Source : Twitter de Genesis, The Block


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Alexandre Franc Rédacteur

Alexandre Franc Rédacteur

Avec une appétence forte pour l’économie et la finance, Alexandre s’est tout naturellement tourné vers une licence associée à ces disciplines, à l’Université Paris-Est Créteil. C’est véritablement en 3ᵉ année de licence qu’il se passionne pour le domaine des cryptomonnaies, en parallèle de sa spécialisation sur des thématiques de e-commerce, et plus particulièrement sur le référencement naturel.

À ce moment-là, Bitcoin commençait tout juste à se frayer un chemin auprès du grand public, et affichait alors au compteur, un prix modeste de 4 000 euros le BTC. Il ne lui en fallut pas plus pour se pencher davantage sur la question et s’aventurer dans le monde complexe (mais passionnant) de la blockchain. 

Il découvre ainsi, tout un monde, à mi-chemin entre le web, la finance, et les nouvelles technologies qui s’accorde à merveille avec sa quête universitaire et ses aspirations professionnelles. 

En 2019, pendant cette même année de licence, il investit ses premiers euros dans Bitcoin, et étudie cette thématique en profondeur, comme tout bon investisseur qui se respecte. Les années passent, et l’univers des cryptomonnaies continue de se développer. Alexandre décroche son Master en commerce électronique, classé dans le top 10 français, et mention bien à la clé s’il vous plaît !

Il se lance alors dans la rédaction de contenus web, et commence à se faire la main (surtout les doigts) sur des thématiques diverses. Pour autant, il se tourne rapidement vers des sujets qu’il affectionne, dont la rédaction de contenus sur l’économie et la finance, le SEO, les casinos en ligne, et pour finir… les cryptomonnaies. 

Vous vous en doutez, c’est véritablement dans cette 5ᵉ thématique que Alexandre s’est épanoui, tout en arborant un profil spécialisé dans le référencement naturel, acquis lors de ses nombreux stages en entreprise. 

Aujourd’hui, Alexandre continue d’affiner son expertise envers les cryptomonnaies et d’aiguiser ses connaissances financières, pour vous proposer un contenu à la fois synthétique et pertinent sur cet univers en constante expansion. 

Mais lorsque Alexandre ne se trouve pas devant son écran d’ordinateur à arpenter les dernières actualités croustillantes du moment et les graphiques en dents de scie de Trading View et CoinMarketCap, il aime découvrir de nouvelles contrées éloignées et y gravir quelques montagnes par la même occasion. Après tout, il est toujours indispensable de faire le vide de temps à autre, pour supporter le caractère impétueux du marché crypto ! 

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