Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire tente à nouveau de décourager les banques commerciales de s’engager dans le secteur crypto. Cette institution bancaire souhaite désormais que les banques divulguent des données quantitatives et qualitatives par rapport à leur degré d’exposition en rapport avec l’industrie crypto.
Des conditions de plus en plus draconiennes pour les banques !
D’après le projet sur des nouvelles directives du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, les banques devront dévoiler au grand public des informations quantitatives et qualitatives par rapport à leur degré d’exposition en rapport avec l’industrie crypto. Ces nouvelles restrictions s’ajoutent ainsi aux exigences de capital imposées par le comité pour décourager les banques commerciales de détenir des crypto-monnaies.
After a turbulent year, the Basel Committee on Banking Supervision now wants to see lenders reveal their exposure as it seeks to cut contagion.https://t.co/ltC7rJ5RlR
— CoinDesk (@CoinDesk) October 8, 2023
Ce n’est pas la première fois que le Comité bancaire international tente de décourager les banques commerciales de détenir des crypto-monnaies non garanties, comme le Bitcoin (BTC), l’Ethereum, ou bien encore de s’engager dans des activités commerciales avec des acteurs crypto.
Pourquoi le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire s’attaque à l’industrie crypto ?
Il faut bien comprendre que ce régulateur international, qui a été fondé en 1974, rassemble les représentants des banques centrales et des autorités prudentielles bancaires de 27 pays à travers le monde afin de traiter les sujets relatifs à la supervision bancaire. Cette institution est reconnue comme étant à l’origine de quelques-unes des plus grands chantiers de réglementation bancaire au monde, comme l’accord de Bâle III en lien avec la faillite de la banque Lehman Brothers aux Etats-Unis.
L’ensemble de l’industrie bancaire traditionnelle voit d’un très mauvais œil le développement de l’industrie crypto. Avec des monnaies virtuelles comme le Bitcoin, les utilisateurs peuvent désormais acheter et vendre des biens et des services en ligne sans détenir un compte bancaire ouvert auprès d’une banque traditionnelle, ce qui nuit évidemment au développement de l’industrie bancaire traditionnelle.
Cette décision intervient alors que Chase, la banque de détail de JP Morgan, empêche depuis le 16 octobre ses propres clients britanniques d’acquérir des crypto-monnaies en invoquant une augmentation sensible du nombre d’escroqueries cryptos ciblant les clients britanniques. Les clients britanniques de cette banque ne peuvent plus transférer des fonds vers une plateforme crypto-monnaie ou bien encore acheter des actifs cryptos avec une carte de débit Case.
Depuis la faillite de Silicon Valley Bank, les banques acceptent rarement les clients de l’industrie crypto
L’effondrement de Silicon Valley Bank (SVB) aux Etats-Unis a également renforcé la pression réglementaire sur ce secteur. La Silicon Valley Bank (SVB) possédait plus de 200 milliards de dollars d’actifs et constituait, jusqu’à sa faillite, l’une des principales bouées de sauvetage de l’industrie crypto aux Etats-Unis. Cette institution bancaire était l’une des seules aux Etats-Unis à offrir des services bancaires aux acteurs exerçant dans ce secteur d’activité, alors que les autres sociétés se détournent généralement du secteur, craignant notamment un renforcement rapide de la réglementation.
Source : Coindesk
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