
Malgré le bear market qui a frappé tout au long de l’année 2022, Bitcoin, les NFT ou encore le métavers intriguent de plus en plus de personnes à travers le monde. Si en France, la notoriété et la connaissance autour des actifs numériques se développe, comment situer les français par rapport à d’autres pays européens comme l’Italie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou encore l’Allemagne ? Voyons tout cela ensemble.
Une connaissance crypto dans la moyenne et un retard sur les NFT
Pour cet article, nous nous sommes basés sur l’étude menée par l’ADAN (Association pour le développement des actifs numériques) en partenariat avec le cabinet de conseil KPMG. Cette étude, qui vise à étudier l’adoption de la crypto monnaie, des NFT et du web3 en France, s’est aussi concentrée sur une comparaison avec 4 autres pays : le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas ainsi que l’Italie.
Si le bear market a joué son rôle sur le marché crypto, force est de constater qu’il n’a pas trop freiné l’adoption. Un fait que l’on note à l’échelle mondiale, mais qui s’applique également dans le cas particulier de la France. Entre 2022 et 2023, la notoriété des actifs numériques a continué de grimper. L’étude a d’ailleurs permis de mettre en évidence que 85 % des français connaissent désormais les cryptomonnaies. En hausse de 9 points par rapport à la même étude qui avait été menée en 2022.
Comparativement à d’autres pays européens, la France se place dans la moyenne. Ils étaient 87 % des allemands et des britanniques à affirmer la même chose, 81 % aux Pays-Bas et 88 % en Italie. En revanche, la connaissance du marché NFT reste moindre dans l’hexagone. Si 39 % des sondés ont précisé connaître les NFT, cela reste bien plus faible que les 4 autres pays étudiés : 53 % pour la Grande-Bretagne, 51 % pour les Pays-Bas et l’Italie, 45 % pour l’Allemagne. Sur le sujet des stablecoins, la France affiche aussi un léger retard par rapport à ses voisins européens. Comme le précise l’infographie ci-dessous, que vous pouvez retrouver dans l’enquête complète.
Moins d’acquéreurs en France
Si les français semblent être dans la norme concernant la connaissance du marché crypto, le recours aux actifs numériques est moindre. Ainsi, 8 % des français interrogés possédaient ou avaient possédé des actifs numériques. C’est une nouvelle fois moins que les 4 autres pays de l’enquête. Avec 14 % de détenteurs ou d’anciens détenteurs, la palme revient aux Pays-Bas qui devance le Royaume-Uni (12 %), l’Allemagne et l’Italie (11 %).
Si l’on pointe le déficit d’adoption en France, la proportion des sondés se disant prêts à en acquérir à l’avenir est plutôt élevée (26 % en France, 24 % au Royaume-Uni, 26 % en Allemagne, 9 % aux Pays-Bas, 10 % en Italie). Parmi les interrogés, la France paraissait aussi être le pays comptant le plus de réfractaires à ces marchés du numérique. Ainsi, pour prêt d’un français sur 2, la projection d’un investissement sur le marché n’était même pas envisagé. Des éléments que vous pouvez retrouver sur l’infographie ci-dessous.
Un élément que l’enquête justifie également par un élément simple. Les français ont moins tendance que leurs voisins européens à investir leur épargne. Avec des disparités parfois importantes. Si le français investi en moyenne 11 % de son épargne, c’est à peine moins que les Pays-Bas (11,5 %) ou l’Italie (12,4 %). En revanche, le Royaume-Uni et surtout l’Allemagne affichent des parts d’épargne investi nettement supérieurs. Pour l’Allemagne, la part de l’épargne investie flirte avec les 25 %, comme l’illustre le diagramme ci-dessous.
Source : Etude Adan x KPMG
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