Propulsée sur le devant de la scène avec l’avènement de ChatGPT, l’intelligence artificielle interroge autant qu’elle fascine. Pour les politiques de très haut rang comme Joe Biden, il est désormais primordial de mieux comprendre cette technologie pour en maitriser les risques. Raison pour laquelle le président américain a décidé de rencontrer plusieurs experts du secteur.
Joe Biden à San Francisco pour évoquer les risques de l’IA
Hier, dans le cadre d’un séjour à San Francisco, le président des américains en a profité pour s’entretenir avec plusieurs experts de la Silicon Valley sur la thématique de l’intelligence artificielle. Si la conversation s’est concentrée sur les opportunités autour du secteur, Joe Biden a aussi souhaité aborder les risques liées à l’intelligence artificielle.
En tout, une dizaine d’experts différents ont pu s’entretenir avec le présidents. Le petit comité se composait de chercheurs renommés, mais aussi de spécialistes des questions de sécurité liées à l’intelligence artificielle. Selon un rapport de l’Associated Press, le président démocrate a pu s’entretenir avec Jim Steyer, fondateur de Common Sense Media, Tristan Harris, le cofondateur du Center for Humane Technology, Fei-Fei Li, codirecteur de l’institut Human-Centered AI de Stanford, Joy Buolamwini, fondatrice de l’Algorithmic Justice League ainsi que Sal Khan, fondateur de l’Institut Khan.
Selon les informations de la Maison-Blanche, la discussion s’est aussi focalisée sur l’engagement du gouvernement de Joe Biden dans ce secteur en pleine croissance. Des milliers de personnes à travers le monde ont d’ailleurs pu suivre cet entretien puisqu’il était diffusé en direct sur la chaîne YouTube de la Maison-Blanche. Dans les prochains jours, la vidéo pourrait être publiée intégralement en replay.
Following remarks from President Joe Biden at an AI round table event in San Francisco he was asked a series of questions about his son Hunter Biden’s plea deal on tax and gun charges. He said “I’m very proud of my son,” before reporters were escorted out of the event. pic.twitter.com/3bppTrluLZ
— Sergio Quintana (@svqjournalist) June 20, 2023
Le pouvoir politique s’intéresse à l’IA !
Pour Joe Biden et son administration, il ne s’agit pas de la première réunion traitant de ce sujet. Le président et son équipe ont déjà pu s’entretenir avec les PDG des entreprises travaillant sur l’IA comme Google, Microsoft ou encore Anthropic. De son côté, le Sénat a déjà rencontré d’autres acteurs sur cette thématique comme Sam Altman le PDG d’OpenAI ou encore Christina Montgomery qui est la responsable de la protection de la vie privée chez IBM.
Lors de son témoignage devant le Sénat, Sam Altman a conseillé la mise en place d’un organe fédéral de règlementation qui pourrait superviser ce secteur naissant. Selon lui, cette organe devrait avoir la possibilité d’octroyer des licences et de rendre compte de ses actions au pouvoir politique. Si la question des risques et des opportunités se pose, celle de l’encadrement est aussi brûlante.
Car à l’heure où nous écrivons ces lignes, le gouvernement américain ne s’est pas encore doté d’un cadre règlementaire clair au sujet de l’intelligence artificielle. Beaucoup d’observateurs appellent d’ailleurs à la définition d’une stratégie globale pour légiférer sur le sujet. Contrairement à l’Europe, les États-Unis semblent évoluer avec un train de retard sur la problématique de la règlementation. Plus adepte du principe de précaution, l’Europe a déjà entrepris des mesures visant à se protéger. Comme l’Irlande qui a récemment empêché le lancement de l’IA de Google sur son territoire.
Source : Cointelegraph
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Charles Ledoux
