Les représentants du gouvernement du Nigeria sont furieux contre Binance et demandent des explications concernant sa potentielle participation dans des affaires de blanchiment d’argent. En conséquence, le Nigeria donne un délai de sept jours à Richard Teng, le CEO de Binance pour venir s’expliquer face à ces accusations.
Binance dans la tourmente au Nigeria
Cela fait déjà plusieurs mois (depuis décembre dernier plus exactement) que le Nigeria essaye de convoquer le PDG de Binance pour s’expliquer sur la situation qu’ils jugent inacceptable. En effet, d’après la banque centrale du Nigeria, Binance ne proposerait pas uniquement du trading de crypto-monnaies, mais ceux-ci favoriseraient aussi le blanchiment d’argent.
Ce n’est pas la première fois que les plateformes d’échange sont pointées du doigt pour ce genre de problèmes et quand bien même ces dernières font face à des régulations strictes limitant ces interactions, le Nigeria ne semble pas partager le même avis.
Since binance P2P has been banned form Nigeria what other app can I use for NGN P2P? pic.twitter.com/9BRQ32ws6W
— Wavy ₿🚀 (@iam_wavy01) February 28, 2024
En effet, pour Ginger Onwusibe, le directeur de la chambre des représentants du Nigeria et qui a toute l’attention du président, suggère que Binance ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher le blanchiment d’argent.
Or, pour ce dernier, il est hors de question de laisser une entreprise étrangère sur le sol nigérien, opérer et fragiliser l’économie du pays en permettant davantage d’évasion fiscale. C’est pourquoi Onwusibe désire que le PDG de Binance, Richard Teng vienne s’expliquer dans les sept prochains jours devant la chambre des représentants du pays.
Onwusibe souhaite aussi que Binance paye correctement ses taxes dans le pays tout en proposant aux nigériens un support client adapté leur permettant d’avoir des réponses à leurs problèmes lorsque c’est nécessaire.
Un son de cloche différent du côté de Binance
Du côté de Binance, la situation n’est pas la même. Si des rumeurs d’une amende de 10 milliards de dollars circule contre l’entreprise, ces derniers ne sont pas au courant.
Ils ont eu l’occasion au cours des derniers mois de communiquer avec le Nigeria pour divers problèmes, mais ils considèrent n’avoir rien à se reprocher en matière de gestion du blanchiment d’argent ou encore du respect des réglementations du pays.
Néanmoins, en ce qui concerne l’amende, il semblerait que les journalistes ont vu trop loin, trop vite. Pour Onwusibe, ce n’est qu’une possibilité dans le cas où Binance ne viendrait pas à coopérer avec les autorités locales.
Ce n’est pas la première fois que ce genre de situation se produit au Nigeria, tout comme la fois où le pays avait eu tort concernant les restrictions de voyage avec les Émirats-Arabes. Ainsi, pour l’heure, la situation entre le Nigeria et la plateforme d’échange Binance semble au point mort puisqu’aucun des deux partis ne semble vouloir faire un premier pas favorable.
Source : Cryptopolitan
Sur le même sujet :
- Dencun et Ethereum : Promesse d’une révolution des coûts ou illusion ?
À l’approche du Bullrun, le Royaume-Uni peut désormais confisquer vos bitcoin - Les enjeux européens et le web3 au Club Saint Alex avec Michèle Alliot-Marie