La semaine dernière, le Club Saint-Alex se réunissait autour du thème du web3 au niveau européen, en compagnie de Michèle Alliot-Marie. Pour l’occasion, de nouveaux membres ont pu partager leur point de vue et débattre des différentes problématiques propres à l’industrie.
Le Club Saint-Alex s’est réuni pour la première fois de l’année
Une fois de plus, le Club Saint-Alex, un club dédié aux investisseurs et entrepreneurs web3 à Paris, s’est réuni dans un lieu d’exception. Cette fois, c’est sur les Champs Élysées, à l’hôtel Lancaster, que s’est tenu le dîner-débat.
C’est dans un environnement aussi charmant que sublime que Fabrizio Delage et Alexandra Salomatin ont accueilli leurs hôtes. Les membres les plus fidèles du club étaient évidemment présents, en plus de quelques nouveaux venus, accueillis comme il se doit.
La présence exceptionnelle de Michèle Alliot-Marie n’aura pas manqué de ravier les convives. On notera également la présence d’Eric De Riedmatten, journaliste pour Cnews, qui était venu pour présenter son dernier livre : XXIe siècle, les 75 innovations vertes qui vont changer votre vie.
Les enjeux européens au cœur des débats
Madame le Ministre Michèle Alliot-Marie a bien voulu faire part de son point de vue quant à l’industrie du web3. Plus tard, elle a également fait part de son attrait pour l’innovation ainsi que pour cette industrie en plein développement. D’après elle, le travaille accompli est prometteur, mais il reste encore des efforts à fournir.
Arnaud Touati, avocat new tech chez Hashtag Avocats, a posé la question des difficultés régulatoires et des challenges au niveau européen. Pour lui, il arrive fréquemment que des entreprises françaises choisissent d’aller s’implante ailleurs en Europe. Un choix qui sonne un peu comme un « dommage », surtout au regard des efforts réalisés dans le milieu.
Pour Hervé Ehrhart, ce choix fait sens, et pour la plupart des hôtes du Club Saint-Alex aussi. « En France, nous faisons peut-être un peu trop dans la morale », explique-t-il. L’incohérence est effectivement bien présente. À l’heure où l’Europe cherche l’uniformisation, le web3 peine à trouver sa place dans un pays, certes en avance sur d’autres, mais qui souffre encore de lacunes régulatoires.
Michèle Alliot-Marie sur les enjeux géostratégiques dans le web3
« Les équilibres de notre monde ont probablement plus évolué en l’espace de 15 ans qu’il ne l’a fait en 20 siècles.[…] », déclare Michèle Alliot-Marie.
Pour elle, l’équilibre mentionné repose avant tout sur trois piliers, à commencer par l’aspect démographique. Un pays plus grand n’est évidemment pas gérable de la même manière qu’un pays qui possède une démographie plus faible.
Le deuxième pilier, c’est l’aspect économique dans le monde numérique. « La Chine nous a rattrapé », explique-t-elle. La Chine est effectivement 1ère de la classe lorsqu’il s’agit de pouvoir économique, mais aussi de développement numérique.
« Le 3ème problème, c’est le numérique. Je pense, par exemple, à l’Afrique. […] S’il existe, aujourd’hui, en Europe et en France, une certaine sensibilisation au numérique, je trouve que nous sommes très en retard. Nous sommes en retard dans les investissements qui sont faits, par les États et les particuliers. En Afrique, il existe une extraordinaire énergie qui nous fait nous retrouver face à un monde tout à fait nouveau. Peut-être y a-t-il quelque chose de jouer au travers de la francophonie. »
Effectivement, la carte de la langue est porteuse de valeurs, de cultures, et de points communs. La forte densité Africaine et ses opportunités en termes de développement économique pourraient, potentiellement, laisser la place à de nouveaux horizons numériques, même au travers du web3.
Le Club Saint-Alex aura ainsi réussi à régaler ses convives autour de discussion fournies et animées. Outre la présence surprenante de Michèle Alliot-Marie, des investisseurs et entrepreneurs du web3 ont pu travailler leur networking, mais aussi partager un moment passionnant dans l’un des lieux les plus prisés de la capitale.
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Romaric Saint Aubert
Crypto-journaliste
