La banque centrale du Nigeria interdit le Bitcoin !
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La banque centrale du Nigeria interdit le Bitcoin !

Kévin Comitogianni Rédacteur Author expertise
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Les banques centrales s’agitent autour de la question des cryptomonnaies et du Bitcoin. Nombreuses sont celles qui souhaitent mettre en place une réglementation. Certains pays veulent déployer une réglementation pour accorder une meilleure sécurité aux utilisateurs de cryptos. D’autres sont plus enclins à freiner voire interdire l’utilisation des cryptos. C’est le cas du Nigeria par exemple.

L’interdiction des cryptomonnaies au Nigeria ?

Vendredi 5 février 2021, la banque centrale du Nigeria a lancé un pavé dans la mare. Elle a tout bonnement annoncé l’interdiction des cryptomonnaies dans le pays. Concrètement, la banque centrale du Nigeria a demandé la clôture immédiate de tous les comptes et exchanges cryptos. Le non-respect de cette directive entraînerait des « sanctions sévères ».

Cette directive de la banque centrale du Nigeria a pris beaucoup de monde de court ! Certes, on savait que le sujet était sur la table. En effet, en septembre 2020, la commission sur les échanges et la sécurité avait annoncé sa volonté de mettre en place une réglementation sur les cryptos. Toutefois, à l’époque, la commission avait bien précisé que l’objectif était de fournir davantage de protection et de transparence aux utilisateurs de cryptos.

La nouvelle directive de la banque centrale semble montrer que cet objectif vertueux s’est égaré en route ! Cette décision est d’autant plus surprenante que le Nigeria est considéré comme le pays le plus Bitcoin-friendly en Afrique. Face à l’inflation, le Bitcoin a su se faire une place dans beaucoup de bourses. Et si la vraie raison de cette décision était davantage politique qu’économique ?

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La vraie raison derrière l’interdiction des cryptos au Nigeria

Pour comprendre cette décision de la banque centrale, il faut revenir sur le contexte politique du pays. En effet, depuis plusieurs mois, il faut savoir que le Nigeria fait face à des troubles d’ordre politique. Ces troubles se traduisent par des manifestations et des affrontements réguliers avec la police. Ce climat tendu a atteint son paroxysme le 20 octobre 2020 lorsque 12 personnes ont été abattues par la police lors d’une manifestation. En tout, ce seraient 51 personnes qui auraient été tuées en octobre.

« Un lien direct peut être établi entre les manifestations anti-SARS – qui sont en partie financées en cryptomonnaies – et ces dernières régulations. »

Joachim MacEbong, analyste chez SBM Intelligence

La méfiance de la population se cristallise autour d’une section particulière de la police, appelée SARS. Cette équipe est suspectée par beaucoup de commettre des violences à l’égard de la population lors de manifestations. Face à cette situation, un mouvement anti-SARS a vu le jour et a conduit au démantèlement de cette équipe. Or, ce mouvement est surtout financé en cryptomonnaies. En effet, il a été montré que les principaux organisateurs du mouvement ont reçu des paiements en Bitcoin.

Le mouvement du gouvernement contre les cryptomonnaies semble donc s’inscrire davantage dans une volonté de tarir les ressources de ce mouvement jugé insurrectionnel. La défiance gouvernementale vis-à-vis des cryptomonnaies ne semble donc pas forcément d’ordre économique. Cela signifie donc que le gouvernement pourrait être amené à revoir sa position en fonction de l’évolution du contexte politique dans le pays.

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Kévin Comitogianni Rédacteur

Kévin Comitogianni Rédacteur

Kévin a suivi une formation d’ingénieur mécanique à l’Institut Mécanique des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon. Après le diplôme, il a d'abord travaillé pendant 7 ans en France dans l’automobile puis dans le nucléaire pour EDF. Pour EDF, il travaillait sur les travaux d’installation et de rénovation des alternateurs pour le parc nucléaire français.

Par la suite, il s'est expatrié à Bristol en Angleterre où il a rejoint l’entreprise Atkins pendant 3 ans. En tant qu’ingénieur projet, ses activités portaient sur les diesels de secours de la centrale nucléaire d’Hinkley Point, actuellement en construction dans le sud-ouest de l’Angleterre.

Après 10 ans passés dans l’ingénierie mécanique, il s'est réorienté pour devenir rédacteur web freelance en 2020. Cette activité lui permet de voyager tout en utilisant certaines compétences qu'il a acquises.

A l’heure actuelle, il est installé en Italie, en Toscane. Il écrit pour des clients spécialisés principalement sur les thématiques suivantes : la crypto-monnaie, la blockchain, les NFT, le métavers, le P2E et la finance au sens large. Les connaissances techniques acquises au cours de sa formation d’ingénieur l’aident à appréhender les aspects mathématiques associés à la blockchain et lui apportent la rigueur et le sérieux indispensables à tout rédacteur. Sa culture projet, quant à elle, lui permet d’organiser ses activités de manière à satisfaire le client en matière de qualité et de respect du planning.

Enfin, ses expériences à l’étranger lui donnent une ouverture d’esprit et une curiosité importantes pour la découverte de nouveaux domaines ainsi que la maîtrise de la langue anglaise indispensable dans la globalisation actuelle.

Sa femme Stéphanie est également rédactrice web depuis 2020. Elle est issue d’une formation d’ingénieur dans le bâtiment et l’économie de la construction. Cela leur permet de travailler en équipe, d’échanger sur le contenu de leur articles et d’assurer un standard élevé pour ce qui est de la qualité de leurs livrables.

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