Dans ses récentes poursuites, le régulateur américain s’est concentré sur les cryptos fonctionnant via proof of stake. Alors pourquoi le Bitcoin et les autres devises fonctionnant en PoW ont-elles été mises de côté ?
Seulement des cryptos PoS visées par la SEC
Cette semaine, la SEC s’est attaquée à Binance et Coinbase. Elle a également visée différentes cryptos comme Solana ou encore Polygon. La SEC déclaré publiquement quels actifs numériques sont dans sa ligne de mire, et lesquels ne le sont pas. Toutefois, parmi les cryptos mises en cause, aucune ne fonctionnent en proof of work.
Selon Steven Lubka, directeur général de Swan Bitcoin, cette attitude s’explique par la centralisation ou non de ces projets. Il déclare :
Je pense que les cryptos PoW sont largement évitées parce qu’il n’y a pas d’émetteur central. De manière générale, PoW est un mécanisme ouvert et n’a pas d’émetteur central, contrairement aux tokens PoS.
Si ce raisonnement a de quoi séduire, la SEC n’a jamais confirmé celui-ci.
Les raisons demeurent mystérieuses
Selon le procès intenté à Coinbase, la SEC considère les cryptos suivantes comme des titres financiers (securities en anglais) : Solana (SOL), Cardano (ADA), Polygon (MATIC), Filecoin (FIL) et Sandbox (SAND) notamment. Ces dernières fonctionnent toutes via la preuve d’enjeu, nécessitant que des validateurs stakent leurs tokens pour valider les blocs sur le réseau.
Bien que ni Gary Gensler ni son équipe n’aient clairement expliqué pourquoi ils se concentrent sur les tokens en PoS, l’absence de tokens en Proof-of-Work dans ces poursuites est assez déconcertante.
Dans une interview à CNBC l’an passé, Gary Gensler déclarait :
Le Bitcoin est le seul que je suis prêt à qualifier de marchandise.Toutefois, les raisons pour lesquelles ces types de cryptos ne sont pas concernées ne sont pas claires.
Le marché attend des précisions de la SEC
Le raisonnement de la SEC est donc pour l’heure inconnu. Il s’agit avant tout de suppositions. Vineeth Bhuvanagiri, directeur général d’Emurgo, la société fondatrice de Cardano déclare de son côté :
Le raisonnement de la SEC pourrait être plus enraciné dans la popularité d’une crypto en particulier.
Brent Xu, PDG de la plateforme de marché obligataire Web3, Umee, s’est fait l’écho de ses réflexions et ajoute :
Le public ne connaît pas suffisamment le raisonnement et la logique qui expliquent cette tendance apparente.
Il faudra donc attendre plus de précisions de la part de la SEC pour connaitre les véritables raisons de cette distinction entre crypto PoW et PoS. Toutefois, au vu des antécédents de l’autorité de régulation, il n’est pas sûr que la SEC explicite ses arguments…
Source : Decrypt
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