À Marseille, férus de crypto et entrepreneurs du web3 se retrouvent lors d’évènements after-work organisés par Jean-Luc Lasquellec, fondateur du Club Wallcrypt. Retour sur la dernière édition qui s’est tenue jeudi 12 octobre 2023.
Une vingtaine de passionnés présents
Jérôme se sent presque soulagé en le disant. “Le web3 derrière son écran, ça a ses limites. Plus que d’autres secteurs encore, il faut des évènements physiques comme celui-là pour rencontrer les gens, sinon on peut vite rester enfermé dans sa bulle”. Comme ce développeur, une vingtaine de passionnés de cryptos, de NFT et de technologies blockchain, ont répondu à l’appel lancé par Jean-Luc Lasquellec, le très actif organisateur d’évènements web3 et fondateur du Club Wallcrypt. À intervalles réguliers, il stimule son carnet d’adresses pour faire venir des fondateurs de projets, des développeurs, des avocats, des experts-comptables ou des animateurs de communautés en ligne à ces after-work.
Arianee et son wallet pour les marques de luxe
En période de bear-market, l’assistance est moins garnie que lorsque le cours du bitcoin flambe – et très masculine – mais cela n’empêche pas les échanges d’être nourris et consistants. Stéphane Delecroix et Cyril Cartoux, membres de l’équipe d’Arianee, une place de marché web3 pour les marques de luxe, sont venus dans le but de faire connaître les usages du wallet fabriqué en interne.
Ce wallet disponible depuis l’application mobile Arianee propose des fonctionnalités particulières comme une messagerie décentralisée. “Les marques peuvent ainsi envoyer directement des messages privés aux NFT pour un engagement amélioré avec les propriétaires sans avoir à recourir à un tiers”, expliquent les membres du projet. “Le NFT agit comme un lien perpétuel entre une marque et son client, permettant à la marque d’ajouter des utilités supplémentaires au même produit, dans le respect du choix de l’utilisateur“.
Arianee travaille avec de nombreuses marques de montres de luxe, comme Breitling. “Le protocole permet de générer des évènements horodatés, tout au long du cycle de vie du NFT, par exemple lorsque le propriétaire de la montre va effectuer une réparation”, détaille Stéphane Delecroix.
Période difficile pour les projets NFT
Chris Menard lui aussi est un habitué des afterwork marseillais. Il a fondé le projet The Smurf Society, la collection de NFT des Schtroumpfs, dont le lancement prometteur a eu finalement du mal à trouver son public. La collection a généré 255 ETH de volume sur Opensea, mais les prix se sont effondrés. “On a voulu jouer le jeu et laisser la communauté décider des règles du prix, mais cela s’est avéré très complexe et au final le message a eu du mal à passer”. Sans compter que le lancement est intervenu peu après le lancement décevant de la collection de Porsche, et dans un marché globalement compliqué pour les NFT.
Yannick Del Guidice-Bernard, un chercheur et philosophe passionné de web3, vient de terminer un mémoire sur les DAO (decentralized autonomous organizations), et participe à un groupe sur Discord de 200 personnes qui échangent et expérimentent autour de nouvelles formes d’organisation.
Des porteurs de projets web3 variés
Emmanuel Gaucher quant à lui peaufine le lancement d’une plateforme qui vise à mettre en relation les investisseurs particuliers et les entreprises web3 qui cherchent à lever des fonds, ou à vendre leur business. “Tu ne devrais pas manquer de boîtes à vendre en ce moment vu l’état actuel du marché”, plaisante un participant. La plateforme Ventuken, qui est “à 90% prête”, devrait être lancée d’ici à quelques semaines.
D’autres projets, autour de la tokénisation de métaux précieux, ou des clubs d’investisseurs crypto, ont également pu se présenter, avant que les échanges se poursuivent autour d’un buffet.
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