La vice-présidente de la Commission européenne, Vera Jourova, a déclaré que les entreprises déployant des outils d’IA générative susceptibles de diffuser de la désinformation devraient être publiquement étiquetées.
Lutter contre la désinformation
L’Union Européenne s’empare du sujet de l’intelligence artificielle. Les autorités politiques européennes souhaitent encadrer les outils tels que ChatGPT et les rendre plus transparents pour le public.
Le 5 juin, Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne chargée des valeurs et de la transparence, a déclaré aux médias :
Les entreprises qui disposent de services susceptibles de diffuser de la désinformation générée par l’IA doivent, à leur tour, mettre en place une technologie permettant de reconnaître ce type de contenu et de l’indiquer clairement aux utilisateurs.
Vera Jourova appelle également les entreprises comme Google ou encore Microsoft a créer des garanties pour empêcher les acteurs malveillants d’utiliser leurs outils d’IA à des fins de désinformation.
Un code pratique sur la désinformation déjà mis en place
L’Union Européenne entend protéger les citoyens contre les fake news susceptibles d’être générées via ces nouveaux outils. Ce n’est pas la première action de l’institution supranationale en ce sens.
En 2018, l’UE a créé son “Code de pratique sur la désinformation”, qui sert à la fois d’accord et d’outil pour les acteurs de l’industrie technologique en ce qui concerne les normes d’autorégulation pour lutter contre la désinformation.
De nombreux géants du Web comme Google, Microsoft et Meta ont signé ce code de pratique de l’UE. A noter que le géant Twitter a lui décidé de se retirer de ce dernier. Mme Jourova souligne que l’entreprise doit s’attendre à une plus grande surveillance :
En quittant le code, Twitter a attiré beaucoup d’attention, et ses actions et sa conformité avec le droit européen seront examinées de manière vigoureuse et urgente.
Une loi à venir !
L’Union Européenne ne compte pas s’arrêter là. En effet, l’UE prépare sa prochaine loi sur l’intelligence artificielle, qui constituera un ensemble complet de lignes directrices pour l’utilisation publique de l’IA et les entreprises qui la déploient.
Bien que la législation officielle doive entrer en vigueur dans les deux ou trois prochaines années, les fonctionnaires européens ont exhorté les entreprises à créer un code de conduite volontaire pour les développeurs d’IA générative dans l’intervalle.
Comme pour les crypto-monnaies, via le règlement MiCa, l’Union Européenne entend bien être pro-active sur le sujet de l’intelligence artificielle !
Source : CoinTelegraph
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