D’après plusieurs rumeurs circulant sur les sites d’actualité crypto ce jeudi, Binance travaillerait actuellement en coulisses à un retour des contrats à terme sur cryptomonnaies, ou « futures », en France, face à une forte demande de la part des clients locaux, selon des sources internes à la plateforme.
Rappelons que si l’on parle de retour, c’est parce que Binance a déjà offert ce type de produits en France précédemment. Cependant, dans le cadre de la procédure d’obtention de son statut de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN), Binance avait été contrainte de retirer ces produits de son offre française en août 2022.
Vers un retour des Futures de Binance en France via une filiale dédiée ?
L’AMF, le régulateur financier de la France, avait en effet jugé à l’époque que ces produits étaient trop dangereux pour les investisseurs particuliers, car ils pouvaient notamment être tradés avec un effet de lever allant jusqu’à 125 fois.
À la suite de ce retrait des futures de sa plateforme en France, Binance a ensuite déposé en septembre 2022 une demande d’agrément en tant que prestataire de services sur investissement (PSIC) pour Binance Futures, la filiale de Binance dédiée aux contrats à terme, qui a récemment fêté son 4ᵉ anniversaire.
Join us in a Binance Live session as we celebrate #Binance Futures 4th Anniversary together 🚀
🎤@Karasuft @coinmuhendisim @realdanielnita
📅Sep 12, 2023
⏰09:30 PM UTC+8
🏆1200 $USDT up for grabs!Get involved ➡️https://t.co/C5K2Ic4IUO pic.twitter.com/305yhno4yI
— Binance Futures (@BinanceFutures) September 11, 2023
Sachant que l’AMF considère les contrats à terme comme des produits d’investissement traditionnels, même s’ils ont des cryptomonnaies pour sous-jacents, l’obtention de cet agrément est donc une condition sine que non pour que Binance puisse de nouveau offrir ce type de produits dans l’hexagone.
Les ennuis de Binance avec la SEC et autres pourraient compliquer le projet
Selon les récentes rumeurs, Binance aurait donc accentué son travail auprès du régulateur pour obtenir cet agrément. Cependant, il y a fort à parier pour que les soucis de la plateforme aux États-Unis et ailleurs amènent l’AMF à refuser ou retarder le projet de Binance.
Rappelons en effet que la SEC a intenté des poursuites judiciaires contre Binance et son patron pour plusieurs violations des lois américaines sur les valeurs mobilières, des affaires qui ne sont pas encore passées devant les tribunaux.
Il ne faut pas non plus oublier que Binance est également inquiétée par la Justice française, l’unité locale faisant depuis le mois de juin l’objet d’une enquête pour « actes aggravés de blanchiment d’argent », entre autres.
On peut par ailleurs supposer que si Binance réintroduit sur le marché français des contrats à terme sur cryptomonnaies, les conditions seront sans doute bien différentes, puisqu’il sera nécessaire de corriger les excès qui ont initialement amené l’AMF à forcer à la plateforme à supprimer ces produits de son offre.
Source : TheBigWhale
Sur le même sujet :
- Le PDG de Binance déclare qu’il a prêté 250 millions de dollars à BAM Management, et non l’inverse
- Contrairement aux affirmations de la SEC, CZ déclare que Binance US n’a jamais utilisé Ceffu
- Le juge rejette la demande de la SEC pour avoir un accès immédiat au logiciel de Binance US