Coinbase vient de publier son tout dernier rapport. Au cœur de celui-ci, la tokenisation des actifs et leur évolution depuis 2017, ainsi que le cadre légal aux États-Unis.
Le rapport de Coinbase fait état de la tokenisation des actifs
Force est de constater que les promesses de 2017 concernant la tokenisation d’actifs n’ont pas été tenues. S’il était tout d’abord question de tokeniser les biens immobiliers, les œuvres d’art ou encore les objets de collection, la pratique s’est davantage orientée vers les obligations ou les fonds de marché monétaire.
Pour autant, tout n’est pas si noir. Les opportunités restent nombreuses, malgré un cadre juridique encore complexe. L’immobilier reste ainsi une idée intéressante selon le rapport de Coinbase, en dépit d’un manque d’attrait. En 2017, le public s’est détourné de ces opportunités au profit de la DeFi, reportant les décisions sur la tokenisation immobilière à plus tard.
Aujourd’hui, les choses semblent avoir changé, comme le précise le dernier rapport publié par Coinbase :
« Au cours des 6 dernières années, de nombreuses idées fausses sur la tokenisation ont également été dissipées parmi les hauts dirigeants des grandes institutions. Ils sont désormais beaucoup plus conscients des avantages de la tokenisation, notamment la possibilité d’exécuter des opérations 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, d’automatiser les fonctions intermédiaires et de maintenir des dossiers d’audit et de conformité transparents. »
Un cadre légal à deux facettes selon Coinbase
Les opportunités relatives à la tokenisations ont ainsi été revues à la hausse. Le document en question explique que les estimations concernant l’opportunité de tokenisation varie entre 5,000 milliards de dollars pour Citigroup à 16,000 milliards de dollars selon Boston Counsulting Group d’ici 2030.
« La variable clé qui explique la variance de ces estimations et le pourcentage potentiel de la masse monétaire mondial que les actifs symboliques peuvent englober. Les stablecoins représentent aujourd’hui l’un des modèles prospectifs les plus clairs pour la tokenisation. »
Seul hic, le cadre juridique, selon le rapport de Coinbase, n’est pas encore clair concernant les stablecoins aux États-Unis. À l’inverse, le Luxembourg, l’un des premiers pays à avoir adopté des lois sur la tokenisation, a promulgué sa première loi concernant l’utilisation de la blockchain pour les titres en mars 2019. Plusieurs textes ont évidemment suivi cet effort.
Conséquence de ce manque de régulation frappant aux États-Unis : une nécessité de solutions multi-plateformes. Les participants à la sphère de la tokenisation sont donc généralement des investisseurs accrédités, et souvent des personnes non américaines.
Les prévisions du rapport de Coinbase
Le document insiste sur le fait qu’il est hautement probable que l’intérêt institutionnel pour la tokenisation persiste au cours du prochain cycle crypto.
« Nous pensons que les deux prochaines années seront une période de consolidation des plateformes autour de trois axes : les secteurs financiers verticaux, les frontières juridictionnelles et les piliers technologiques. »
En parallèle, le rapport met en garde face à la lenteur des entreprises traditionnelles à s’engager sur un marché tel.
Enfin, l’intérêt pour la tokenisation semble refléter un changement dans l’industrie, passant « d’une décentralisation pure à une combinaison pratique d’entités centralisées et de réseaux semi-décentralisés ».
Sources : Tokenization and the New Market Cycle
Sur le même sujet :
- Les portefeuilles d’Alameda et FTX transfèrent plus de 10 millions de dollars vers Binance et Coinbase
- Coinbase dément les rumeurs de plafonnement des retraits en Bitcoin
- SEC vs. Coinbase : les autorités réglementaires soutiennent le procès de la SEC ; quelles sont les conséquences sur Ethereum (ETH) ?