Julian Liniger, CEO de Relai.app, était évidemment présent à Bitcoin Amsterdam. Il a bien voulu accorder quelques minutes à Cryptonaute au sujet des récentes performances de sa plateforme d’échange de bitcoin (BTC).
Relai.app, une plateforme pas comme les autres
Dans l’univers Bitcoin, les plateformes d’échange sont souvent très mal perçues. Nombreux sont les détracteurs des CEX dans un univers ou la phrase « Not your keys, Not your coins » est un véritable leitmotiv.
Relai se positionne pourtant comme unique en son genre. Avec seulement 1% de frais maximum, les utilisateurs particuliers et institutionnels peuvent acheter et vendre du bitcoin (BTC). Pour cela, il n’est d’ailleurs pas nécessaire de vérifier son identité, et le wallet proposé par Relai et 100% en self custody : « Your keys, Your coins ».
Forte d’un concept novateur, la plateforme Relai fondée en 2019 par Julian Liniger et Adem Bilican vient d’atteindre de nouveaux sommets. C’est ainsi que l’application vient d’atteindre les 250,000 téléchargement avec plus de 80,000 utilisateurs actifs. À cette occasion, nous avons souhaité rencontrer Julian Liniger pour connaître son ressenti.
Relai.app poursuit son ascension malgré le marché
Le volume total investi a dépassé les 150 millions de dollars pour l’application qui propose l’achat de bitcoin (BTC) uniquement. Selon le CEO de Relai.app, il faut pourtant mitiger ce résultat pourtant très bon :
« Ce sont de bons résultats, malgré le bear market actuel. Nous avons atteint la cible que nous nous étions définie et nous allons tout faire pour continuer. Les 80,000 téléchargement ne viennent cependant pas de nouveaux utilisateurs, il s’agit d’utilisateurs qui connaissaient déjà Bitcoin auparavant. »
En effet, Relai.app connaît majoritairement une fréquentation d’utilisateurs déjà introduits à Bitcoin depuis quelque temps. En effet, du fait de sa nature, Relai.app a tendance à attirer les utilisateurs informés et avertis qui, par conséquent, souhaitent se tourner vers une solution plus sûre plutôt que vers les CEX.
« La régulation actuelle est plutôt bonne et va dans notre sens. La difficulté à l’heure actuelle réside dans notre positionnement en Suisse. Nous ne sommes pas en mesure de faire de la publicité dans l’Union Européenne, par exemple. Lors de l’arrivée de MiCA, nous nous plierons à la réglementation en vigueur afin d’apporter d’avantages de solution à la France. »
Un futur axé sur l’Europe et la Turquie
Pour autant, il n’est pas – encore – question d’arrivée sur le marché américain. Pour l’heure, il est surtout question de s’étendre sur le continent Européen et en Turquie. Julian Liniger voit effectivement un fort potentiel en Turquie du fait de la situation économique du pays.
En parallèle, l’année prochaine risque d’être compliquée pour les mineurs de BTC :
« L’arrivée du halving de Bitcoin va rendre la vie plus difficile aux particuliers. La demande va augmenter, les prix aussi, mais l’approvisionnement en BTC va drastiquement diminuer. » déclare Julian.
Julian rappelle également qu’à l’heure actuelle, 75% de l’approvisionnement total en bitcoin est détenu par les individus. Toutefois, il reste des problèmes majeurs, notamment concernant l’éducation de ces derniers vis-à-vis de Bitcoin. Les individus continuent à se montrer méfiant par rapport au peer-to-peer et au self-custodial.
Du côté de la plateforme, l’objectif pour l’année prochaine est plafonné à 1 million de téléchargements. Une cible atteignable si le halving se passe comme prévu.
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