Le futur du mining de bitcoin est-il incertain en Europe ? Si les experts s’accordent pour désigner le continent comme propice à l’industrie, c’est avant tout l’aspect environnemental qui ressort de l’échange survenu à Bitcoin Amsterdam, la semaine dernière, sur la Gensis Stage.
Les avantages du mining de bitcoin en Europe
Malgré une hausse des prix de l’énergie de manière globale en Europe, le mining reste apparemment une activité très intéressante pour les entreprises. Lors du Bitcoin Amsterdam, Samir Tabar, Frank Holmes et Benjamin Gagnon ont pu partager leur vision des choses.
D’après Frank Holmes, Chairman exécutif à HIVE Blockchain Technologies, l’Europe offre avant tout un cadre intéressant en raison de son positionnement écologique. Le continent permet ainsi de procéder à un « green mining » qui se veut particulièrement profitable économiquement parlant.
Du côté de Bitfarms, représenté par Benjamin Gagnon, son Chief Mining Officer, l’Europe offre tout d’abord une compétitivité importante en termes d’énergie. Il concède par ailleurs que Bitfarms est en quête d’une compétitivité encore plus importante au travers de pays comme la Norvège, la Finlande et la Suède.
Qui des normes ESG pour le mining de Bitcoin en Europe ?
Les normes ESG (Environnement, Social et Gouvernance) permettent de poser un cadre propice au développement des entreprises dans le sens de la durabilité environnementale. À ce titre, même les sociétés de mining n’y échappent pas.
Frank Holmes compare le mining de bitcoin avec la ruée vers l’or et le minage du métal si précieux. Toutefois, il explique que :
« Faire du profit au sein d’une technologie en plein développement devrait mener à un bénéfice général pour toute la communauté. »
De son côté, Samir Tabar explique que le mining de bitcoin n’est pas uniquement une question de profit :
« Si l’objectif n’était que de faire du profit, nous aurions pu utiliser des énergies fossiles au sein de pays en voie de développement. »
Le futur du mining de bitcoin en Europe semble donc se profiler sous le signe du respect des populations mais également se positionner en accord avec une certaine déontologie et un respect des normes environnementales.
Une progression difficile pour le futur du mining de bitcoin en Europe
La désinformation fait mal à l’industrie. Le nombre de fake news concernant les dommages causés par le mining de BTC est très haut, et la pratique possède ses détracteurs.
« Nous recevons de nombreuses attaques qui ne sont finalement que le résultat de la désinformation. » déplore Benjamin Gagnon, « Nous ne prenons l’énergie de personne, nous ne sommes tout simplement pas en compétition avec les endroits où l’énergie est utilisée. »
Pour Frank Holmes, la problématique est très schématique. Selon lui, il s’agit d’une forme de polarisation avec, d’un côté, les maximalistes du changement climatique, et de l’autre, les idéologies concernant le développement durable. Au milieu, on retrouverait alors les Bitcoin maxis.
Samir Tabar tombe d’accord avec cet argument et ajoute qu’il existe une raison simple à cette polarisation :
« Le concept est polarisé parce que Bitcoin représente une menace pour la finance traditionnelle. Ils utilisent la cause environnementale pour diviser les personnes. Ils ne se font pas d’argent sur le BTC, donc cet argument – qui est faux – est juste fait pour diviser. »
Le futur du mining de bitcoin se dessine donc non sans peine mais au travers d’un climat politique, économique et social complexe. Toutefois, comme le rappelle Frank Holmes :
« Ils peuvent faire ce qu’ils veulent, les générations X, Y et Z n’ont aucune difficulté avec le concept de Bitcoin. »
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