We Are Bamboo, une agence de voyages néo-zélandaise, a reçu une subvention gouvernementale COVID-19 tout en perdant 2 millions de dollars de fonds de clients.
Les clients ont exprimé leur colère face à l’utilisation abusive des fonds par l’entreprise et à son refus de remboursement.
Des subventions gouvernementales qui exaspèrent les clients
We Are Bamboo, une agence touristique néo-zélandaise, a obtenu du gouvernement une subvention Covid-19 alors qu’elle a perdu les fonds de ses clients. L’entreprise kiwi a perdu 2 millions de dollars en négociant des fonds de voyage prépayés (prepaid trip funds) sur diverses plateformes de crypto-monnaies.
D’après les documents gouvernementaux révélés par NZ Herald, Bamboo a reçu trois paiements. Le montant total s’élève à 19 629,60 dollars, 10 286,40 dollars et 2 636 dollars pour un maximum de quatre employés. Le mécontentement des clients a explosé suite à cette révélation et aussi, car des accusations ont été portées concernant le style de vie extravagant du directeur Colin Salisbury et du cofondateur Mark Foster-Murray.
Selon les conclusions de Liquidators, Colin Salisbury a placé plus de 2 millions de dollars de fonds clients sur plusieurs plateformes crypto. D’après BeInCrypto, le trading de ses fonds pendant près de deux ans s’est soldé par une perte totale.
We Are Bamboo blamed part of the closure on a small group of customers who wouldn’t wait for their refunds. Those customers have now discovered their money was already lost on crypto. @nzherald https://t.co/FCkzptSn4K
— Melissa Nightingale (@mel_nightingale) June 26, 2023
Plusieurs refus de remboursement de la part de We Are Bamboo
We Are Bamboo aurait refusé le remboursement de ses clients en invoquant la clause de “force majeure”. En cas de perturbation de la norme des activités commerciales, cette disposition contractuelle libère les parties de leurs obligations.
D’après le rapport, des enquêtes sur la conduite et la gestion de We Are Bamboo ont été ouvertes. La Commerce Commission, la Serious Fraud Office et the Ministry of Business Innovation and Employment’s integrity enquêtent également sur l’entreprise. L’équipe chargée de l’intégrité et de l’application de la loi continue d’enquêter sur d’éventuelles violations de la loi sur les sociétés datant de 1992.
Les professionnels de l’insolvabilité participant à la procédure de liquidation devront signaler tout problème découvert au cours de la procédure. Les témoignages de clients cités dans le journal soulignent également que Bamboo ciblait “fortement” les clients plus âgés. De nombreuses femmes célibataires à la recherche d’une “aventure sans risque” ont réservé des vols et des voyages. L’un de ces clients a déclaré au journal qu’il était “exaspéré” de découvrir que Salisbury avait utilisé leur argent pour “spéculer sur le Bitcoin” sans le garder en sécurité sur un compte.
Les risques liés aux échanges crypto et aux stablecoins avaient déjà attiré l’attention de la Banque centrale de Nouvelle-Zélande (RBNZ). Elle a récemment mis en lumière les risques et les avantages engendrés par l’évolution des monnaies privées. Sans préconiser un cadre particulier pour cette classe d’actifs, la RBNZ a mis l’accent sur l’équilibre idéal entre l’innovation et la réglementation des crypto-monnaies.
Source : Beincrytpo, NZ Herald
Sur le même sujet :
- « Une approche réglementaire de la crypto n’est plus nécessaire maintenant » d’après la Banque centrale de Nouvelle-Zélande
- Les législateurs de la Caroline du Nord suggèrent d’ajouter du Bitcoin et de l’or aux réserves de l’État
- La Nouvelle-Zélande va autoriser ses entreprises à payer leurs salariés en Bitcoin