Accueil Ethereum : après les layer 2, la blockchain aura-t-elle besoin des layer 3 ?
Actualités Crypto-monnaies, Actualités sur Blockchain, Actualités sur l'Ethereum, Toute l'actualité

Ethereum : après les layer 2, la blockchain aura-t-elle besoin des layer 3 ?

vitalik buterin
Rejoignez notre groupe Telegram pour rester au courant des dernières nouvelles crypto en direct.

Frais de gas élevés et congestion. Les problèmes de la blockchain Ethereum ne sont pas nouveaux. Des blockchains dites « layer 2 » ont donc vu le jour en réponse à ces problématiques, avec des fers de lance que nous connaissons : Polygon, Arbitrum, StarkNet … Dans un article de blog paru publié le 17 septembre, Vitalik Buterin expose sa vision des « layer 3 », et le rôle qu’elles peuvent jouer dans l’avenir post-The Merge d’Ethereum.

Retour sur le rôle des surcouches d’Ethereum – les blockchain de layer 2

Ethereum est cher et lent. Le réseau principal est inadapté aux micro-paiements, avec des frais atteignant les 6 dollars par transaction. De plus, il faut compter environ 6 minutes par transaction, malgré un temps de bloc de 12 secondes.

En effet, il faut savoir que les exchanges tels que Binance, FTX ou Coinbase demandent plusieurs blocs pour confirmer une transaction sur Ethereum. Si FTX se limite à 10 blocs, ce n’est pas le cas de Coinbase qui demande a minima 35 blocs.

La problématique d’Ethereum est donc la même que celle de Bitcoin. Mais c’est le prix à payer pour avoir une blockchain sécurisée et décentralisée.

Une « layer 2 » vient se greffer à la blockchain principale (dite « layer 1 ») pour solutionner un problème spécifique lié à l’un des trois aspects-clés d’un réseau : scalabilité, sécurité et décentralisation.

Exemple : Polygon (MATIC) résout les problèmes de scalabilité en favorisant les micro-paiements. Pour rester bref, en validant les transactions par lots de 1000 sur son réseau, Polygon envoie ensuite tout cela en une transaction sur Ethereum.

Penchons-nous, le temps de quelques lignes, sur les familles de layer 2 d’Ethereum 🤓.

Les canaux de transaction off-chain

Derrière la terminologie exotique, il s’agit tout simplement de canaux de paiement qui condensent des centaines (voire milliers) de transactions en une transaction unique envoyée à Ethereum.

L’objectif est bien souvent la sécurité de la contrepartie : un smart contract, agissant en tiers de confiance, s’assure que les transactions entre acteurs sont bien compensées entre elles, à la manière d’une chambre de compensation bancaire.

Exemple : Raiden (RDN)

Les surcouches plasma

Les surcouches plasma doivent leur nom au fait qu’elles « gravitent » autour de la blockchain-mère à la manière de cellules autour d’un corps principal. Des « child chains » exécutent les transactions de leur côté, avant de les envoyer sur Ethereum – mais sans y être stocké. Les applications de DeFi ne sont donc pas compatibles.

L’objectif visé est avant tout la vitesse et le moindre coût.

Exemple : Polygon (MATIC)

Les sidechains

Les sidechains possèdent leur propre algorithme de consensus, sont indépendantes et sont connectées à Ethereum par un pont qui fonctionne dans les deux sens. Malgré leurs avantages, les sidechains ont un problème de vulnérabilité en raison de leur décentralisation limitée.

L’objectif visé est l’indépendance vis-à-vis d’Ethereum et la vitesse.

Exemple : Ronin (RON)

Les Rollups

Il faut distinguer les Rollups ZK (zk = zero-knowloedge) et les Rollups optimistes. Les Rollups ZK permettent, comme les canaux off-chain, d’agréger des milliers de transactions ayant eu lieu hors chaîne. A la différence qu’ils y ajoutent du cryptage afin de garantir l’anonymat.

Malgré leurs vulnérabilités, les Rollups ZK représentent l’avenir d’Ethereum à moyen terme pour résoudre ses problèmes de scalabilité. La communauté est très enthousiaste à leur sujet, et les privilégie par rapport aux sidechains, plasma, validiums et autres canaux off-chain.

Exemple : StarkNet

Illustration du fonctionnement d’un Rollup – ethereum.org

Les Validiums

Les validiums ressemblent beaucoup au Rollups ZK, mais ne sont malheureusement pas compatibles avec tous les contrats intelligents.

L’objectif visé est principalement la scalabilité, les validiums étant en mesure de traiter jusqu’à 10 000 transactions par seconde.

cryptonaute twitter

Comment vont s’insérer les layer 3 et à quoi vont-elle servir ?

Pour en revenir à Vitalik Buterin, celui-ci s’est donc exprimé ce 17 septembre dans un article de blog, intitulé intitulé « Quel type de couche 3 a du sens ? “. Il y parle essentiellement des Rollups, et de leur potentiel dans la résolution des problèmes de scalabilité d’Ethereum.

En effet, plusieurs développeurs ont avancé l’hypothèse de Rollups de Rollups : en clair, agréger les transactions à un niveau supplémentaire, dans le but d’atteindre les 100 000 transactions par seconde. On s’acheminerait alors vers des Rollups positionnées en layer 3, avec une « scalabilité au carré ».

Une hypothèse à laquelle Vitalik Buterin s’est intéressée et à laquelle il a répondu en partageant sa vision d’un écosystème Ethereum à trois « couches ».

Pour rester bref et resituer ceci dans une logique d’investissement, nous pouvons résumer trois possibilités pour les layer 3 :

Scénario 1 = des layer 2 pour la scalabilité + des layer 3 pour la confidentialité (Rollups ZK)Dans cette vision, il n’est pas question de scalabilité au carré, mais plutôt d’une surcouche de niveau 2 qui fait tourner les applications, puis ddifférentes surcouches de niveau 3 pour des besoins spécifiques comme l’anonymisation.

Scénario 2  = des layer 2 pour la scalabilité générale + des layer 3 la scalabilité personnalisée .

Scénario 3  = des layer 2 pour la scalabilité générale + des layer 3 pour la scalabilité à faible confiance (validiums) . Avec des validiums à la place des Rollups, pour rendre les transactions encore moins chères.

Un réseau Ethereum à deux ou trois couches ? – Vitalik Buterin

Pour l’investisseur lambda, ces considérations techniques sont évidemment difficiles à appréhender. L’important à retenir est qu’elles donnent un aperçu de la manière avec laquelle Ethereum est amenée à évoluer. La priorité est donc donnée à la résolution des problèmes de scalabilité à travers un écosystème de surcouches.

Rejoignez notre groupe Telegram pour rester au courant des dernières nouvelles crypto en direct.
Ajoutez Cryptonaute à vos flux Google Actualités

Romaric Saint Aubert Crypto-journaliste

Romaric Saint Aubert Crypto-journaliste

Biographie

Romaric est journaliste pour Cryptonaute. Après un passage en faculté de lettres modernes, il s’oriente dans un domaine tout à fait différent, tout en gardant l’œil rivé sur les crypto et l’actualité de l’époque. Il investit alors dans son premier actif numérique : le bitcoin (BTC).

Majoritairement intéressé par Bitcoin, il s’est diversifié plus tard en se penchant également sur le web3, les NFT, les crypto-monnaies et la FinTech. Investisseur aguerri, il est capable d'orienter son entourage et ses lecteurs. Son expérience au sein de l’écosystème crypto et sur la blockchain lui permettent de proposer une actualité précise et experte à ses lecteurs, tout en gardant un recul et une objectivité indispensable à son activité.

Romaric se rend régulièrement en conférence ou à divers événements crypto dans toute l'Europe, notamment aux conférences Bitcoin, au Zebu Live ou aux événements relatifs à la blockchain. Fasciné par ce secteur en plein développement, il aime découvrir de nouveaux projets, apprécie l’innovation, et se laisse porter par son enthousiasme et sa curiosité.

Expertise

  • Bitcoin
  • Cybersécurité
  • Régulation cryptos

Accomplissements

  • Révélé un cas rare de cyberfraude
  • Rencontre avec de nombreux innovateurs de l’industrie
  • Participe à la création d’une équipe dédiée de journalistes

Publications

Éducation

  • Université Polytechnique des Hauts-de-France

Autres

  • Carte de presse FIJ n°1385
  • Journaliste indépendant

Suivez Romaric sur Twitter | LinkedIn

Recevez toute l'actualité crypto en direct sur Telegram
Rejoignez notre groupe Telegram