Selon une proposition d’ordonnance déposée hier, un juge américain voudrait empêcher les “parties et témoins” dans l’affaire de la faillite de la plateforme crypto FTX de parler aux médias.
Notons que ce développement intervient, quelques jours après que le ministère américain de la Justice a affirmé que Sam Bankman-Fried, le fondateur de FTX, avait transmis à la presse des documents privés sur Caroline Ellison, également impliquée dans l’affaire.
La Justice US reproche à Bankman-Fried de tenter de neutraliser un témoignage
Le ministère de la Justice affirme que ces divulgations constituent une entrave à un “procès équitable”. “Il est interdit aux parties liées à cette affaire, à leurs avocats et à leurs agents de diffuser publiquement ou de discuter avec les médias publics de toute information concernant l’affaire qui pourrait nuire à l’équité du procès”, indique de plus l’ordonnance.
L’ordonnance précise également que cela concerne aussi “les déclarations sur l’identité, le témoignage ou la crédibilité des témoins potentiels, les informations qui n’ont pas été jugées recevables au procès et les déclarations destinées à influencer l’opinion publique sur le bien-fondé de cette affaire”.
Rappelons que le ministère de la Justice US avait reproché vendredi dernier par lettre le fait que San Bankman-Fried aurait transmis au New York Times des extraits du journal intime d’Ellison dans le but de neutraliser l’impact de son témoignage contre lui lors du procès prévu en octobre.
En effet, Ellison, ancienne directrice générale d’Alameda, le fonds d’investissement en cryptomonnaies de l’empire FTX, avait accepté un accord avec les procureurs fédéraux qui lui permettrait d’éviter la prison, en échange d’un témoignage à charge contre Bankman-Fried.
À noter que les avocats de Bankman-Fried ont toutefois démenti ces accusations dans une lettre adressée au juge dimanche.
Vers des conditions de liberté sous caution resserrées pour SBF ?
On peut cependant supposer que l’ordonnance du juge pourrait remettre en question les conditions d’attente du procès actuellement assez souples de Bankman-Fried, assigné à résidence dans la maison de ses parents à Palo Alto, en Californie, avec une limitation de son accès à internet.
C’est d’autant plus probable qu’il ne s’agit pas de la première violation des conditions de sa liberté sous caution, Bankman-Fried ayant supposément utilisé un VPN en février pour intimider sur Signal l’ancien directeur juridique de FTX US, Ryne Miller, un témoin potentiel dans l’affaire.
À l’époque, le juge avait souligné que les conditions de mise en liberté sous caution de Bankman-Fried étaient souples, menaçant de les révoquer s’il continuait à contrevenir à ses conditions de mise en liberté sous caution.
“La situation pourrait en arriver là”, “je veux que les conditions de mise en liberté sous caution soient strictes“, avait-il en effet déclaré.
Source : Ministère de la Justice US, NY Times
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