Les mineurs Bitcoin implantés en Islande ne pourront plus bénéficier d’énergie supplémentaire. Le fournisseur national d’électricité du pays établit un plafond de consommation.
C’est un fait, Bitcoin est de loin la blockchain la moins efficiente en matière de consommation d’énergie. C’est aussi la plus ancienne, ce qui peut expliquer cette différence par rapport aux réseaux plus récents.
Mais le minage Bitcoin n’en est pas moins un marché porteur pour certains États et leurs fournisseurs d’électricité. C’est le cas par exemple en Islande. Le pays dispose d’importantes ressources d’énergie géothermale.
Moins d’électricité allouée au Bitcoin
Le fournisseur national islandais, Landsvirkjun, vient cependant d’imposer des restrictions à cette industrie. Le minage n’est toutefois pas le seul secteur impacté. Les fonderies d’aluminium sont également concernées.
Depuis le 7 décembre, les opérations de minage Bitcoin ne peuvent donc plus faire de demande d’allocation d’électricité. Landsvirkjun a par ailleurs réduit la puissance allouée aux mineurs existants.
La justification n’est cependant pas d’ordre environnemental, comme pour Tesla lorsqu’il décidait de ne plus accepter Bitcoin comme moyen de paiement. C’est une série d’incidents sur l’appareil industriel qui est en cause.
Selon Bloomberg, l’Islande rencontre notamment un problème sur l’une de ses centrales électriques. Par ailleurs, Landsvirkjun justifie sa politique énergétique par le faible niveau des réservoirs hydroélectriques.
De grands mineurs BTC implantés
L’Islande héberge les activités d’au moins trois grands industriels du minage Bitcoin, parmi lesquels Hive Blockchain Technologies, Genesis Mining et Bitfury Holding. Hive est un mineur canadien coté en bourse.
Le minage n’est pas l’activité la plus affectée par les problèmes de fourniture d’énergie en Islande. L’industrie de l’aluminium souffre plus, ce qui a contribué à une hausse du prix de la matière.
En ce qui concerne la consommation d’énergie de la blockchain Bitcoin, elle devient désormais un sujet politique. Le sujet a ainsi notamment été abordé à l’occasion de la récente COP26 en Écosse.