Le groupe français de l’aéronautique et de la défense Thales inaugure sa première usine 4.0 en Espagne. A l’avenir, ses centres de production et de maintenance intégreront Big Data et blockchain. La blockchain vise à garantir la traçabilité des composants.
La transformation des sites de production ou usine 4.0 passe chez Thales par le recours à de nouvelles technologies. Et cette nouvelle catégorie d’usine vient à présent d’ouvrir ses portes au sein du groupe français de l’aéronautique et de la défense.
Thales annonce l’inauguration de sa première usine 4.0 en Espagne. Il s’agit d’un centre de production et de maintenance de l’industriel. Et pour ce dernier, la modernisation repose donc sur deux technologies principales.
Thales développe une expertise blockchain depuis 2018
Il s’agit ainsi du Big Data et de la blockchain. Grâce à la blockchain, Thales entend se conformer à des standards exigeants de sécurité émanant de l’OTAN et des ministères de la Défense des États. La blockchain intervient à des fins de traçabilité.
Le groupe hexagonal précise en effet que la blockchain « sera utilisée pour assurer la traçabilité de toutes les pièces et de tous les produits traités dans le Centre de Production et de Maintenance ». Il ajoute également que ce système couvrira en particulier, et notamment, les équipements de radiocommunication, aéronautiques et navals.
Thales mène des expérimentations et projets dans le domaine de la blokchain depuis plusieurs années déjà. En effet, dès 2016, le géant s’associait à Accenture pour développer un prototype permettant de tracer et authentifier des pièces et matériaux.
Sécurité et traçabilité pour la chaine logistique
Le système reposait sur la technologie blockchain privée Hyperledger Fabric. « La technologie blockchain permet à cette industrie d’assurer la traçabilité d’une myriade de composants, de lutter contre la contrefaçon et d’optimiser les capacités de maintenance » mettait en avant Accenture.
Quant à Thales, il revendique aujourd’hui une véritable « expertise » en matière de blockchain. Le groupe a ainsi contribué au développement d’une plateforme logistique pour les acteurs du port de Marseille-Fos.
Dans le domaine industriel, la blockchain ne constitue pas cependant la seule technologie incontournable. Thales insiste ainsi beaucoup sur l’Internet des objets ou l’usine connectée, ainsi que le Big Data.
L’usine 4.0 sera en effet hyper-connectée. « Le centre de production et de maintenance disposera d’une plate-forme interconnectée avec toutes les applications actuellement utilisées, générant la connectivité de tous les plans de travail et des moyens de test pour extraire toutes les informations, qui pourront être utilisées efficacement » détaille Thales.