Connue comme étant la crypto-monnaie numéro 1 du marché en raison de sa capitalisation boursière, le Bitcoin est aussi le plus utilisé au monde. Cependant, tout le monde ne semble pas être de l’avis que c’est la meilleure crypto du marché. Selon Justin Bons, le fondateur de Cyber Capital, le Bitcoin serait l’une des pires cryptomonnaies qui existe.
Manque de progrès technologique ?
À l’heure où l’Ethereum et le Cardano attendent d’importantes mises à jour, leur assurant plus de polyvalence et de performance, le Bitcoin (BTC) quant à lui, reste à sa version de base. Pour certains, cette stagnation démontre à quel point le Bitcoin perd tout son intérêt face à la concurrence.
Selon le fondateur et directeur des investissements du fonds Cyber Capital, Justin Bons, le bitcoin est « l’une des pires cryptomonnaies ». Il ajoute que c’est un « actif purement spéculatif sans utilité » puisque contrairement aux autres pièces qui ont évolué au fil des années, il n’a affiché aucun progrès technologique depuis sa création en 2009.
Lors de son lancement initial en 2009, le bitcoin a été conçu par Satoshi Nakamoto, comme un système électronique de paiement de pair-à-pair. Dans le White Paper, on pouvait lire que toute spéculation sur sa valeur en tant qu’investissement n’était qu’un sous-produit de son principal objectif. Au fil du temps, le discours sur le bitcoin a évolué et elle a été perçue comme une réserve de valeur et une couverture contre l’inflation.
Le bitcoin est à la traine
Rappelons que Bons est une figure marquante de la communauté crypto depuis des années. Depuis 2014, il se considère comme un chercheur en crypto à part entière et a d’ailleurs dirigé des nœuds sur les réseaux Bitcoin et Bitcoin Cash. En 2016, il a construit l’un des plus anciens fonds de cryptomonnaies d’Europe, à savoir Cyber Capital depuis.
En 2014, il avait fermement défendu le Bitcoin et quand on lui rappelle cette période, il déclare que depuis, le BTC a radicalement changé. Le fait de ne pas augmenter la taille limite des blocs est un écart majeur par rapport à la vision de départ et aux objectifs initiaux du Bitcoin. Il se disait à l’époque que le BTC allait simplement adopter les meilleures technologies au fil des années.
Cependant, le monde a évolué, au même titre que les crypto-monnaies, mais le bitcoin, lui, est resté à sa version de base. Il ne dispose ni de contrats intelligents ni de technologies de protection de la vie privée. Et malheureusement, Bons avance qu’il n’a fait aucune percée en ce qui concerne la mise à l’échelle. Il lui aurait fallu aborder le réseau Bitcoin Lightning, qui est l’une des meilleures solutions du secteur concernant les problèmes de mise à l’échelle du réseau.
Un thread de 11 pages sur Twitter
Dans un fil de discussion de près de 11 pages, Bons s’est ainsi épanché dimanche sur Twitter par rapport à son ressenti sur le Bitcoin. Selon lui, la proposition de valeur du bitcoin et du BTC s’est détériorée au fil du temps. Ce, à cause d’un modèle de sécurité qui s’est révélé défaillant sur le long terme et de plus de propriétés économiques jugées faibles. À cela s’ajoutent certains manques, notamment en termes de « programmabilité » et de « composabilité ».
Bons rajoute que les réseaux concurrents du BTC ont adopté de meilleures méthodes de conception de pièces. Pour certains réseaux de contrats intelligents, la mise en place de mécanismes de « fee-burning » peut entraîner des taux d’inflation négatifs pour les jetons.
« BTC est en concurrence avec des cryptomonnaies qui pourraient atteindre une inflation négative […] en raison de la combustion des droits, de la haute capacité et de la haute utilisabilité […] C’est notamment le cas d’ETH post-merge et d’autres jetons tels qu’AVAX, NEAR et EGLD. »
Pour le fondateur de Cyber Capital, les propriétés économiques de BTC sont relativement faibles. Selon lui, sans aucune avancée technologique ou utilité significative, le BTC devient un actif purement spéculatif pour les personnes qui continuent d’investir dessus sans tenir compte de l’utilité, des cas d’utilisation et des revenus de l’actif.
Le Bitcoin perd de sa popularité
Cependant, il est intéressant de rappeler que Bons n’est pas le premier à avoir dénigré le Bitcoin. En juin dernier, Yifan He, le président de la Blockchain Service Network (BSN) chinois, a déclaré sur « toutes les cryptomonnaies non réglementées, y compris le bitcoin, sont des systèmes de Ponzi. »
En septembre 2021, Rosa Rios, l’ancienne trésorière des États-Unis et actuelle membre du conseil d’administration de Ripple, a également déclaré que le bitcoin n’était rien de plus qu’un actif hautement spéculatif par rapport à d’autres cryptomonnaies telles que le XRP qui permet par exemple à simplifier les paiements transfrontaliers.