Don de Binance pour le Maroc : Générosité ou coup marketing ?
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Don de Binance pour le Maroc : Générosité ou coup marketing ?

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Binance fait face à des critiques concernant les dons de sa cryptomonnaie interne aux clients marocains après le tremblement de terre meurtrier qui a frappé le pays. Les experts de l’aide humanitaire décrivent cela comme un coup monté destiné à améliorer l’image de l’exchange.

Un don qui fait polémique

La plus grande plateforme crypto au monde a déclaré cette semaine vouloir venir en aide aux victimes du tremblement de terre qui a frappé le Maroc. Il veut donner jusqu’à 100 dollars de son jeton BNB à environ 70 000 clients existants, dans une opération d’une valeur maximale de 3 millions de dollars.

La branche caritative de Binance a déclaré dans un communiqué : “Les transferts de cryptomonnaies peuvent être utilisés pour apporter une aide financière urgente aux victimes de catastrophes, car ils permettent des transactions rapides, peu coûteuses, sans frontières et transparentes. Si nécessaire, ils peuvent également être convertis en monnaies fiduciaires locales dans le monde entier.” La société a ajouté qu’en plus des dons directs de cryptomonnaies aux utilisateurs, elle ferait don des fonds supplémentaires collectés auprès du public à des organisations caritatives locales.

Mais certains experts de l’aide ont critiqué le fait qu’elle donne des jetons plutôt que de l’argent liquide facilement utilisable ou des articles tels que de la nourriture et des couvertures dont les survivants ont immédiatement besoin. Certains déplorent également qu’elle n’aide que les clients actuels de Binance et non l’ensemble des victimes de la catastrophe.

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Générosité ou savant coup marketing ?

Iain Overton, directeur exécutif de l’organisation caritative Action on Armed Violence, a déclaré que l’initiative ressemblait à un stratagème marketing destiné à présenter l’entreprise sous un jour positif.

“Les personnes touchées par la catastrophe n’en entendront jamais parler, et celles qui n’ont pas été touchées par la catastrophe peuvent en ressortir avec une idée positive de la marque [Binance]. C’est pour le moins cynique”, a-t-il déclaré.

La donation de Binance est la dernière tentative en date des entreprises crypto d’utiliser les actifs numériques pour fournir une aide aux victimes de catastrophes naturelles ou de conflits, notamment après l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le tremblement de terre meurtrier qui a frappé la Turquie et la Syrie au début de l’année. Mais ces efforts ont été critiqués pour leur inefficacité à apporter de l’aide aux personnes dans le besoin.

M. Overton a déclaré : “Dans les environnements post-catastrophe, la plupart des gens recherchent ce qui leur est familier. Ce n’est pas un espace pour l’innovation numérique et les nouveaux outils financiers. Ce que les gens veulent, c’est de la nourriture, un abri, une aide médicale et un espace pour faire leur deuil. Ils ne cherchent pas de cryptomonnaie”.

Cependant, les critiques ont noté que les jetons BNB n’ont pas cours légal et les utilisateurs de Binance devront convertir les fonds en monnaie locale avant de retirer de l’argent d’une banque ou d’un distributeur automatique.

“Je comprends qu’ils essaient de faire une bonne chose, mais en fin de compte, il semble que ce soit un peu un coup de relations publiques”, a déclaré un responsable d’une grande agence d’aide.


Source : Financial Times


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Stéphanie Comitogianni Rédactrice

Stéphanie Comitogianni Rédactrice

Stéphanie a fait des études dans le domaine de la construction. Après avoir obtenu un DUT Génie Civil, elle a poursuivi son cursus avec un Master en Économie de la construction. Ce métier s’intéresse aux aspects économiques liés aux projets de construction, tout en s’appuyant sur une forte base de connaissances techniques.

Elle a exercé son métier d’économiste de la construction pendant 10 ans, travaillant pour différents bureaux d’études ainsi que dans la branche Immobilier d’EDF en France. En 2017, Stéphanie s’est expatriée pour la première fois. Elle a poursuivi sa carrière d’économiste au sein d’un bureau d’études à Bristol, au Royaume-Uni. Exercer ce métier technique dans une langue et un pays différents a été une expérience enrichissante et très stimulante sur les plans intellectuel et personnel.

En 2019, Stéphanie et son mari Kevin ont décidé de se réorienter vers le domaine de la rédaction web. Ils ont alors eu l’occasion de découvrir les cryptomonnaies lorsqu’ils ont reçu une mission portant sur le minage de Bitcoin. Totalement étrangers au secteur des cryptos, ils ont alors découvert l’univers passionnant de la blockchain. Ils ont alors décidé de poursuivre leur exploration et d’approfondir leurs connaissances, pour finalement en faire leur domaine de prédilection.

Aujourd’hui, Stéphanie aime écrire sur les différentes technologies et mécanismes utilisés par les blockchains et les cryptomonnaies. Fidèle à sa formation dans la construction, elle s’attache à décrypter les réalités techniques qui se cachent derrière les projets cryptos. Elle s’intéresse aussi particulièrement aux interfaces entre la crypto et la finance traditionnelle.

Désormais installée en Italie, elle profite pleinement de la liberté géographique offerte par son métier de rédactrice web. Plusieurs mois par an, Stéphanie et Kevin rédigent leurs articles aux quatre coins du monde en tant que digital nomads, par exemple en République Dominicaine ou à Chypre.

En dehors des voyages, elle aime passer du temps dans des travaux de rénovation et d’aménagement. La lecture est un autre de ses passe-temps préférés.

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