Conçu par des experts du Web3 en Europe et aux États-Unis, le nouveau fonds d’investissement W3Index, à destination des professionnels, mise gros sur les projets d’infrastructure blockchain et vise les 80 millions d’euros levés.
Un fonds d’investissement luxembourgeois
“Imaginez que vous puissiez posséder une partie de l’internet, et recevoir un petit paiement chaque fois que quelqu’un envoie un courriel ou diffuse une vidéo…” C’est avec cette phrase d’accroche que Timothy Stevenson, Nicolas Reynaud et Gonzague de La Tournelle, ont convaincu les investisseurs de rejoindre leur nouveau projet. Ces trois entrepreneurs chevronnés, investis chacun selon leur expérience passée dans des projets comme TheSandbox, Animoca Brands, ou encore la Collection, ont décidé de créer leur propre fonds, constitué sous la forme d’une société en commandite spéciale (SCSp) basée au Luxembourg.
Les “pelles et les pioches” de la blockchain
Ils ont choisi de se concentrer sur la classe d’actifs des token d’infrastructure, c’est-à-dire des projets qui résolvent des problèmes de fond grâce à la blockchain, comme le stockage de données, les oracles, les blockchains de layer 1 et 2, les données de marché on-chain ou encore le métavers ou la finance décentralisée. L’objectif est de lever des fonds estimés entre 50 millions et 80 millions d’euros.
“Nous avons étudié plus de 400 dossiers sur les 24 derniers mois”, indique Nicolas Reynaud, co-fondateur du fonds, qui se compose d’une trentaine de valeurs clés telles que Ankr, Sorj, Arweave ou Livepeer, pour n’en citer que quelques unes. Leurs capitalisations vont de 50 millions à plus d’un milliard de dollars. “Le marché a connu une bulle, des hypes sur certaines verticales avec plus ou moins de succès (ICO, NFT, metaverses…), mais nombre de sociétés proposant des solutions d’infrastructures ont passé toutes ces vagues, sont stabilisées opérationnellement, et commencent maintenant à déployer leurs services.” Selon lui, elles sont les “pelles et les pioches” de la blockchain.
“L’adoption par les corporate est la clé, dont nous sommes proches, et nous et nous sommes parfaitement positionnés pour voir les premiers cas d’usage prendre forme.”
Un potentiel “illimité selon les fondateurs
Les trois entrepreneurs veulent ainsi profiter de la liquidité du web3 pour approcher des institutionnels habitués au Web2. “Fondamentalement, il y a d’énormes progrès au niveau technologique”, commente Timothy Stevenson, co-fondateur. “Les infrastructures nées il y a maintenant plus de 4 ou 5 ans sont prêtes aujourd’hui à intégrer des centaines de millions d’utilisateurs. Dans le même temps, la plupart des applications construites sur la blockchain s’appuient sur une pile technologique Web2 centralisée. Les offres décentralisées sont construites sur une infrastructure publique ouverte, bien moins coûteuse, inter-opérable par conception, évolutive et dotée d’une capacité native de transfert de valeur”
Gonzague de La Tournelle rajoute :
“La décentralisation crée de nouveaux paradigmes. Aucune limite à leur taille: ces protocoles sont susceptibles de devenir des ordres de grandeur bien plus importants que les modèles économiques existants.”
Des négociations “avancées” seraient en cours pour des partenariats avec des acteurs de la finance internationale éminents.
Cet article ne représente en aucun cas un conseil en investissement. Les informations fournies ici ne doivent pas être utilisées comme base pour prendre des décisions financières. Les investissements en crypto-monnaie comportent des risques et peuvent entraîner des pertes importantes. Il convient d’investir uniquement ce que vous pouvez vous permettre de perdre et d’effectuer vos propres recherches avant de prendre toute décision d’investissement.
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