Depuis le lancement de ChatGPT et la mise en avant de l’intelligence artificielle, de nombreuses questions connexes au sujet émergent. Parmi ces questions, celles autour des droits d’auteur. Aujourd’hui, plusieurs écrivains viennent de déposer plainte contre OpenAI et Meta pour avoir utilisé, sans autorisation, des œuvres protégées par le droit d’auteur pour entraîner leurs systèmes d’intelligence artificielle.
Trois auteurs saisissent la justice !
Sarah Silverman, Richard Kadrey et Christopher Golden viennent de saisir la justice pour attaquer LLaMa de Meta Platforms et ChatGPT. Selon eux, les deux plateformes seraient coupables de violation des droits d’auteur. Selon la plainte déposée par les trois auteurs, les deux plateformes auraient utilisé leur contenu dans le but d’entrainer leurs systèmes d’intelligence artificielle. Sans disposer d’autorisations pour le faire.
Selon les documents du tribunal, Meta aurait admis avoir utilisé de nombreux livres des plaignants pour entrainer LLaMA. La plateforme ChatGPT va même encore plus loin puisque lorsqu’elle génère des résumés des livres des plaignants, elle précise que sa formation s’est faite par le biais de contenus protégés par le droit d’auteur. Selon les accusations des plaignants, les deux plateformes auraient obtenu des informations sur leurs livres par le biais de “bibliothèques fantômes” comme Library Genesis ou encore Z-Library.
Le principe de ces bibliothèques fantômes est de proposer des livres en masse, à l’instar de ce qui se pratique avec le streaming vidéo. Si ces plateformes se basent sur des data open-source de bases de données comme Gutenberg, elles abritent aussi beaucoup de livres encore protégés par les droits d’auteur. Comme le précise la partie accusatrice :
Ces bibliothèques fantômes intéressent depuis longtemps la communauté de l’apprentissage de l’intelligence artificielle en raison de la grande quantité de matériel protégé par le droit d’auteur qu’elles hébergent.
Une affaire qui pourrait faire office de jurisprudence !
Depuis l’avènement de l’intelligence artificielle, la question du respect des droits d’auteur soulève évidemment un certain nombre de questions. Depuis quelques semaines, les plaintes déposées à l’encontre des systèmes IA se multiplient. Il y a quelques jours, Paul Tremblay et Mona Awad déposaient, eux aussi, une plainte contre OpenAI, accusant l’entreprise d’avoir entrainé ChatGPT avec des œuvres protégées par le droit d’auteur. Sur les réseaux sociaux, cette nouvelle plainte a beaucoup été relayée. Si aucune condamnation n’a encore été prononcée, ces affaires pourrait faire office de jurisprudence dans les prochains mois.
It will interesting to see how this plays out. I expect more legal challenges will follow as this technology grows and becomes part of our everyday lives.
Sarah Silverman sues OpenAI and Meta claiming AI training infringed copyright https://t.co/0DNLRPlqqf
— Michael Stenson (@MichaelStenson) July 11, 2023
Outre la plainte déposée en leurs noms, les auteurs ont aussi déposé une plainte au nom d’une catégorie de titulaires de droits d’auteurs. Beaucoup d’autres artistes dont les œuvres auraient été violées pourraient aussi profiter de cette démarche. En mai dernier, plusieurs collectifs d’écrivains américains sont descendus dans les rues pour mettre en lumière les problèmes qu’ils rencontraient. Et, parmi les griefs, beaucoup ciblaient déjà la problématique des droits d’auteurs liés à la thématique de l’intelligence artificielle.
Source : Cointelegraph
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