
Sous la pression de la règlementation, la plateforme OpenAI pourrait quitter l’Europe. Et emporter avec elle, son outil ChatGPT, au cœur de toutes les spéculations depuis des mois. Zoom sur les points de non-conformité pour OpenAI.
OpenAI non conforme à la règlementation européenne ?
Depuis l’explosion du phénomène ChatGPT, outil d’intelligence artificielle de l’entreprise Open AI, de nombreuses questions annexes se posent. Des questions éthiques, de droit d’auteur, mais aussi quelques questions règlementaires. Et sur ce dernier volet, OpenAI pourrait aller à l’encontre des lois européennes. En effet, le droit européen stipule sur le développement d’outils d’IA générative que les entreprises doivent divulguer leurs documents internes relatifs à leurs projets. Des documents pourtant protégés par le droit d’auteur. Impensable pour OpenAI qui pourrait alors révéler ses méthodes de fabrications.
Cette possible fermeture d’OpenAI en Europe, c’est Sam Altman lui-même, le PDG d’OpenAI qui l’a évoqué. Dans un élan de fatalité, l’homme d’affaires aurait déclaré :
Il y a tellement de choses qu’ils pourraient faire, comme changer la définition des systèmes d’IA à usage général.
Quoi qu’il en soit, l’Italie avait déjà pris les devants en bloquant ChatGPT sur son territoire, le temps de mener son enquête. Depuis, l’outil est à nouveau actif au pays de la botte. Mais il pourrait finir par ne plus être accessible dans toute l’Europe. En coulisses, il se murmure néanmoins que la loi européenne pourrait être adoucie. Un élément qui n’a évidemment pas échappé à Sam Altman :
Le projet actuel de loi sur l’IA de l’UE serait trop réglementaire, mais nous avons entendu dire qu’il allait être réduit
Information réelle ou volonté de faire pression sur le législateur ? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, le dirigeant a récemment rencontré le président français Emmanuel Macron. Et parmi les thèmes abordés, les deux hommes ont évidemment évoqué les questions de règlementation autour de l’IA.
Lors d’une table ronde à l’université londonienne ce mercredi, Altman a fait savoir qu’OpenAI tâcherait de se conformer aux règles européennes. Et qu’en cas d’incompatibilité avec les intérêts de l’entreprises, elle cesserait toute activité sur le vieux continent.
OpenAI : La crainte est-elle réelle ?
Si le sujet de l’intelligence artificielle en émerveille certains, il provoque aussi une forte levée de boucliers chez beaucoup de gens. Notamment sur la thématique des droits d’auteur et des risques de fuite d’informations. La semaine dernière, c’est le géant Apple qui rejoignait la longue liste des entreprises ayant déjà interdit l’utilisation de ChatGPT à ses employés. La marque à la pomme, comme d’autres avant elle, craint que des données confidentielles ne soient ainsi divulguées.
Quoi qu’il en soit, les différentes instances du monde entier se penchent aujourd’hui très sérieusement sur la question. En décembre, les états européens ont approuvé une première version visant à règlementer sur la thématique. Le mois dernier, le Parlement européen a sollicité le président américain Joe Biden et Ursula von der Leyen, présidence de la Commission européenne afin d’organiser un sommet mondial sur le sujet. Pour beaucoup, la blockchain pourrait être une réponse à la question de la surveillance des initiatives IA.
Source : Decrypt
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