Build3rs, plateforme de crowdfunding web3 dédiée aux monuments historiques, annonce la création du jumeau numérique du tombeau de Toutânkhamon. Créée par la startup française Lay3rs, elle ambitionne de révolutionner le financement des lieux d’histoire et de patrimoine grâce à un nouveau modèle économique adossé à la blockchain.
La blockchain au service de la préservation du patrimoine
Découvert plus de 3 200 ans après sa mort par l’archéologue britannique Howard Carter, en 1922, le tombeau du pharaon Toutânkhamon est l’un des monuments les plus emblématiques de l’Egypte antique. Le fils d’Akhenaton a été fait roi à 9 ans mais est mort jeune à 19 ans seulement. Sa tombe, composée de nombreuses salles et d’une multitude d’objets, fait partie des projets fraîchement aboutis de Lay3rs, une startup adossée au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), avec qui elle co-développe une technologie de reconstruction d’environnement en 3D par intelligence artificielle (IA).
Un ensemble de données précises sur le monument
Concrètement, le tombeau a d’abord été photographié dans les moindres détails par une société spécialisée, puis un grand nombre de données ont été assemblées, pour obtenir un jumeau numérique 3D du site. “La modélisation qui en est issu peut être plus ou moins proche de la réalité en fonction du besoin du client et de la direction artistique voulue”, explique à Cryptonews Sébastien Malcotti, CEO de Lay3rs. Grâce à cette technologie, Build3rs peut exploiter l’ensemble des données existantes sans recourir à des captations ad-hoc très couteuses et parfois impossibles (monument détruit, inaccessible, etc.).
A partir de ce jumeau numérique global et complet d’un site, Build3rs va découper et optimiser le modèle en exports adaptés à des cas d’usages spécifiques : modèles 3D, scènes, textures, qui pourront être commercialisés pour tous les usages potentiels de la 3D (studio de jeu vidéo, effets spéciaux, AR, VR, MR, métavers impression 3D, art digital ou encore la géolocalisation).
Un listing du token en 2024
Développé depuis novembre 2022 grâce au programme France 2030 (PIA 4), le projet bénéficie du soutien du Centre des Monuments nationaux (CMN). Il sera possible grâce au financement participatif via une cryptomonnaie, le token LAY, déployé sur la blockchain Ethereum (ERC-20), et dont l’objectif est d’être listé sur un échange crypto en 2024.
L’intérêt du jeton sera de supporter les opérations de gestion des revenus de ces jumeaux numériques. “Sur chaque vente d’export à un client, une partie est remontée à la pool DAO en charge de l’administration du jumeau numérique, une partie est reversée à l’organisation en charge de la preservation ou médiation du monument”, détaille Sébastien Malcotti.
D’autres projets prévus d’ici 2025
Le tombeau de Toutânkhamon n’est pas le seul projet dans les cartons. La startup a déjà réalisé le même type d’opération pour l‘Abbaye de Montmajour (Arles), et aimerait numériser plusieurs dizaines de monuments historiques en 2024, et atteindre les 1000 en 2025 : le Mont Saint-Michel (Normandie), le Louvre (Paris) ou le Colisée (Rome). Elle prévoit également la création de deux nouvelles plateformes, sur le thème des lieux et objets de collection iconiques dans le monde du sport (Support3rs) et de la mode (Fashion3rs).
Cet article ne représente en aucun cas un conseil en investissement. Les informations fournies ici ne doivent pas être utilisées comme base pour prendre des décisions financières. Les investissements en crypto-monnaie comportent des risques et peuvent entraîner des pertes importantes. Il convient d’investir uniquement ce que vous pouvez vous permettre de perdre et d’effectuer vos propres recherches avant de prendre toute décision d’investissement.
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