Le centre de recherche de l’Université de Glasgow signe un accord avec Everledger. Objectif : protéger l’industrie écossaise du whisky face aux risques de contrefaçon. Les bouteilles seront ainsi connectées à la blockchain via des tags NFC.
Pour les industries pharmaceutique et du luxe, par exemple, la blockchain pourrait apporter des solutions face à la menace de contrefaçon. Les industriels écossais du whisky bénéficieront-ils eux aussi des bénéfices de cette technologie ?
Everledger participera à cette ambition. Le spécialiste de la traçabilité des biens de valeur comme les pierres et métaux précieux, mais aussi les grands vins et œuvres d’art, signe un accord en ce sens. La startup s’associe au Scottish Universities Environment Research Centre de l’Université de Glasgow.
40% des whiskies rares sont des faux
Le but de ce partenariat est donc de lutter contre la fraude sur le marché du whisky, un trésor national en Écosse. Dans ce cadre, les bouchons des bouteilles les plus rares intégreront une technologie anti-fraude.
En combinant identification numérique, blockchain et tags NFC, il sera ainsi possible de garantir la provenance du whisky et donc son authenticité. Le coût d’une telle protection serait sans doute excessif pour des produits de masse.
Pour des produits de luxe, comme des whiskies dont le prix peut atteindre plusieurs millions d’euros, le retour sur investissement est plus évident. D’autant que la fraude serait majeure dans ce secteur. Les chercheurs du SUERC estiment que jusqu’à 40 % des bouteilles rares en circulation seraient des faux.
A chaque bouteille une identité numérique sur la blockchain
Une étude de 2018 montrait que sur 55 bouteilles de Scotch rare testées, 21 étaient soit fausses, soit non distillées à l’année indiquée. Pour établir l’année de distillation, les chercheurs écossais disposent désormais d’une méthode. Celle-ci repose sur la datation au radiocarbone.
Pour mettre ces données à disposition des acheteurs, les bouteilles pourront donc être équipées d’un sceau Everledger. Le dispositif se complète d’une connexion avec la plateforme blockchain de l’entreprise.
« Une fois le test de radiocarbone terminé, les chercheurs ajoutent une étiquette de détection d’altération NFC sur la capsule de la bouteille et créent une identité numérique unique pour ce whisky » détaille l’université de Glasgow.
Ainsi, il devient possible depuis un simple smartphone de visualiser la provenance de la bouteille et son cycle de vie. Cela « permet de protéger et même d’améliorer sa valeur globale » jugent les chercheurs.