Binance a placé des balises de surveillance sur 10 cryptomonnaies axées vie privée, y compris sur Monero et Zcash. Selon la plateforme, ces dernières représentent une volatilité et des risques plus élevés que d’autres crypto-actifs.
Binance place 10 cryptomonnaies sous surveillance
Binance, l’exchange principale de crypto-monnaies, a décidé de placer 10 cryptomonnaies sous surveillance. Selon la plateforme, les tokens concernés sont : l’ANT, le FIRO, le KP3R, le MDX, le MOB, le REEF, le VAI, le XMR, le ZEC et le ZEN. Dans son communiqué, Binance explique également avoir retiré deux tokens, soit le GMX et le SUSHI, de cette même liste.
« Les tokens portant la balise de surveillance présentent une volatilité et des risques nettement plus élevés que les autres tokens listés. Ces jetons font l’objet d’un suivi étroit et font l’objet d’examens réguliers. Gardez à l’esprit que les tokens avec la balise de surveillance risquent de ne plus répondre à nos critères de référencement et d’être retirés de la plateforme. D’autre part, les tokens avec le Seed Tag représentent de nouveaux projets innovants qui peuvent présenter une volatilité et des risques plus élevés par rapport aux autres tokens listés. » précise le document.
Par ailleurs, la plateforme précise qu’il sera nécessaire de répondre à un quiz tous les 90 jours afin de pouvoir accéder à ces tokens, mais également accepter les conditions d’utilisation.
OKX avait déjà pris les devants
Si la décision de Binance concernant ces 10 cryptomonnaies fait du bruit, elle n’est pas la première. La semaine dernière, OKX avait déjà pris des mesures similaires par rapport à l’ANT, le XMR, le ZEC, et le ZEN. Toutefois, OKX avait été plus drastique en optant pour un delisting des paires de trading spot. Ainsi, l’exchange a décidé de supprimer les paires suivants : ANT-USDC, XMR-BTC, XMR-ETH, XMR-USDT, XMR-USDC, ZEC-BTC, ZEC-USDT, ZEC-USDC, ZEN-BTC et ZEN-USDT.
Les décisions relatives aux delisting et aux placement sous balises de surveillance ne sont pas sans rappeler l’approche de MiCA en Europe. La pression générée par l’arrivée de la réglementation européenne pourrait expliquer la volonté des plateformes spécialisées de se conformer au plus vite sans perdre de temps. Aux États-Unis, ce sont les récentes initiatives du DoJ dans l’affaire Binance qui auront probablement eu raison de la situation.
Sources : Communiqué de Binance
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Romaric Saint Aubert
Crypto-journaliste
