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Dans un secteur de la santé de plus en plus digitalisé, la blockchain répond aux enjeux de confiance, de sécurité et d’auditabilité des données de santé. Et elle complète les apports de l’IA et de l’IoT pour cette industrie.
La blockchain peut-elle bénéficier aux acteurs de la santé ? L’Intelligence artificielle (IA) semble aujourd’hui la priorité pour ces derniers, notamment en promettant une amélioration du diagnostic médical.
Cependant, ce secteur gagnerait à combiner trois domaines technologiques majeurs que sont l’IA, l’Internet des objets (IoT) et la blockchain. C’est du moins l’analyse avancée par le cabinet Frost & Sullivan.
Blockchain de santé : un marché à 500 millions de dollars
L’apport de la blockchain porterait ainsi plus spécifiquement sur les données de santé. La technologie répondrait aux problématiques de confiance, de sécurité et d’auditabilité de ces données, complétant ainsi les offres d’IA et d’IoT basées sur ces mêmes données.
Et Frost & Sullivan estime que les premiers cas d’usage de la blockchain dans l’univers de la santé (gestion de la facturation médicale, dossiers de santé personnels, suivi de la chaîne d’approvisionnement pharmaceutique…) permettront à ce marché de franchir les 500 millions de dollars d’ici 2022.
Dans son rapport « Global Blockchain Technology Market in the Healthcare Industry », le cabinet souligne cependant que si des gains sont envisageables à cette échéance, les entreprises ne pourront prétendre à un retour sur investissement pour chaque dollar dépensé dans un tel projet blockchain.
Cela ne devrait néanmoins pas décourager certains acteurs de la santé.
“Les souscripteurs d’assurance maladie, les fournisseurs et les compagnies pharmaceutiques adopteront les systèmes blockchain avant les autres intervenants de l’industrie de santé,” anticipe l’analyste Kamaljit Behera.
La blockchain pour monétiser la data science des GAFAM
“À l’avenir, la technologie DLT sera mise à profit par des fournisseurs de télésanté et des géants technologiques comme Apple, Amazon, Google et Microsoft pour monétiser la science des données et les services analytiques avec des modèles de soins novateurs axés sur le patient,” ajoute-t-il.
Selon Frost & Sullivan, la priorité sur ce marché pour les fournisseurs de solutions blockchain sera donc d’explorer certaines applications, comme les infrastructures de données de santé ou les soins à la demande.
Le cabinet estime également que la participation à un consortium de référence (Insureum, MediBloc, Hashed Health…) constitue un facteur clé de succès pour ces prestataires. La constitution d’un écosystème collaboratif pour l’exploration et l’élaboration de cas d’usage ciblés est un autre facteur de succès, selon Frost & Sullivan.
Un autre rapport publié cet été par le cabinet Acumen Research and Consulting indiquait que le marché mondial de la blockchain dans le secteur de la santé devrait croître de 48,1% d’ici 2026 et atteindre plus de 1,7 milliard de dollars.
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