
Il y a presque 24 heures déjà, Genesis a annoncé être en faillite. Suite à cette annonce, Cameron Winklevoss, co-fondateur de la plateforme, menace d’attaquer en justice Barry Silbert, le fondateur et CEO de DCG (Digital Curency Group).
Retour sur la situation du groupe
Le co-fondateur de Gemini, Cameron Winklevoss, a menacé vendredi de porter plainte contre Digital Currency Group et son PDG Barry Silbert. En effet, Winklevoss accuse le groupe et son PDG d’être la principale cause pour laquelle les clients Gemini ont subi un préjudice,
Dans un thread posté sur Twitter, Winklevoss a notamment mis en avant la décision de Genesis de se placer sous la protection du chapitre 11, la qualifiant d'”étape cruciale” pour que Gemini puisse récupérer les actifs de ses clients. Silbert et DCG continuent de “refuser d’offrir aux créanciers un accord équitable”, a-t-il ajouté.
1/ Earn Update: This evening, Genesis Global Capital, LLC (Genesis) filed for bankruptcy under Chapter 11. This is a crucial step towards us being able to recover your assets.
— Cameron Winklevoss (@cameron) January 20, 2023
Genesis aurait apparemment cherché à lever de nouveaux capitaux dans le but d’éviter la faillite. Cependant, la société ainsi que ses filiales ont officiellement demandé la protection de la loi sur les faillites hier.
Genesis Global et Gemini dans la tourmente, les clients aussi
Genesis Global, le partenaire de Gemini pour son programme Earn récemment interrompu, a répertorié plus de 100 000 créanciers. L’actif et le passif ont été estimés entre 1 et 10 milliards de dollars.
Parmi les nombreuses questions qui restent sans réponse, il y a celle de savoir si le crédit de 1,1 milliard de dollars de DCG à Genesis est remboursable en cas de faillite. Rappelons qu’avant le dépôt de la demande de protection en vertu du chapitre 11, M. Silbert a déclaré aux actionnaires, dans une lettre datée du 10 janvier, que le prêt n’était pas remboursable. Toutefois, il est vrai que ce dernier n’a pas précisé si la faillite de Genesis pourrait changer la situation.

Des tensions déjà palpables en début de mois
Si la mise en faillite vient mettre en lumière les problèmes rencontrés par le groupe, il semblerait que les tensions aient vu le jour dès le début du mois de janvier. En effet, Winklevoss a accusé Silbert d’utiliser des “raisons pas forcément convaincantes pour temporiser la situation”. Il a également affirmé que le PDG n’avait toujours pas remboursé 900 millions de dollars prêtés à Genesis.
Rappelons que la société Gemini de Winklevoss proposait un produit appelé “Earn” qui permettait d’obtenir des récompenses allant jusqu’à 8 % aux clients qui prêtaient leurs crypto-monnaies à Genesis. Mais suite à la faillite de la plateforme FTX, Genesis s’est vu contraint d’arrêter les retraits dès le mois de novembre. En effet, Genesis y détenait 175 millions de dollars d’actifs bloqués…
Suite à ces accusations, Winklevoss a ensuite publié une lettre ouverte demandant au conseil d’administration de DCG de déstituer Silbert de ses fonctions de PDG. Silbert, quant à lui, a nié que DCG doive à Genesis jusqu’à 900 millions de dollars. Silbert confirme de son côté que DCG est à jour dans le remboursement de ses prêts.
Et le chapitre 11 dans tout ça ?
Toujours selon Winklevoss, la décision prise par Genesis quant à la faillite et à la demande de protection “ne met pas Barry, DCG et les autres malfaiteurs à l’abri de toute responsabilité”. Des accusations lourdes de sens…
Le co-fondateur continue sur sa lancée et ajoute :
“La bonne nouvelle est qu’en demandant la protection du tribunal des faillites, Genesis sera soumis à une surveillance judiciaire et sera tenu de fournir des découvertes sur les machinations qui nous ont amenés à ce point”
Il convient aussi de rappeler que Winklevoss aurait donné à Silbert jusqu’au 8 janvier 2023 pour s’engager à trouver une solution. Force est de constater qu’aucune solution n’ait été trouvée dans le délai imparti…
Source : Blockworks
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