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La blockchain, une mauvaise idée pour le vote sur Internet ?

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Pour des chercheurs du MIT, il est faux d’affirmer que la blockchain apporterait une meilleure sécurisation du vote lors des élections. Mais pour d’autres experts, les systèmes blockchain apportent néanmoins plus de protection que les urnes classiques.

Cet été, une partie des électeurs russes était appelée à utiliser le vote électronique. Pour garantir secret et intégrité du vote, les autorités mettaient en avant le recours à la blockchain. Cette technologie n’empêchait pas cependant la fuite de l’identité des électeurs.

La blockchain permettrait-elle donc d’apporter plus de sécurité lors d’élections ? Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology, le MIT, répondaient récemment par un non catégorique. Le titre de leur rapport est éloquent : « Aller de mal en pis : Du vote par Internet au vote blockchain ».

Aucun système blockchain n’inspire une confiance suffisante

« Je n’ai pas encore vu de système de blockchain auquel je ferais confiance pour effectuer un décompte à l’échelle d’une région, et encore moins d’une élection présidentielle » insistait un des principaux auteurs du MIT.

Pour ce rapport publié au début du mois, c’est plus largement le vote en ligne qui pose aujourd’hui problème, avec ou sans blockchain. En raison de failles, ces systèmes ouvrent la possibilité de lancer de vastes cyber-attaques.

Des technologies comme Voatz, qui s’appuient notamment sur la blockchain, ont néanmoins été exploitées lors d’élections aux États-Unis. Mais pour les experts du MIT, ces solutions comportent des vulnérabilités.

Les thèses en faveur de la blockchain dans ce domaine seraient-elles alors des faux-semblants ou au pire de simples arguments marketing ? Comme souvent, la vérité comprend plus de nuances. Ainsi, non un système de vote blockchain n’est pas infaillible.

Cependant, il comporte aussi des avantages, dont celui de la décentralisation. L’universitaire Maxim Rukinov travaille ainsi au développement d’un système de vote en ligne à destination des entreprises. Baptisé CryptoVeche, le système stocke les résultats sur une blockchain, soit un registre distribué.

Un vote ne peut pas transiter par Internet

Et selon lui, la solution offre une forte protection contre les piratages externes et internes. Suffisante néanmoins pour garantir la confiance des électeurs à l’égard des résultats d’une élection politique capitale ? Le doute est rarement acceptable en la matière.

Pour Don Tapscott du Blockchain Research Institute, des votes ne peuvent tout simplement pas être envoyés en ligne. Des évolutions techniques doivent être implémentées dans ces technologies, notamment en ce qui concerne les mécanismes de consensus.

« Si nous transmettons des informations comme un vote sur Internet, nous envoyons en fait une copie de ce fichier ; l’original reste en notre possession. C’est acceptable pour le partage d’informations mais inacceptable pour les transactions avec des biens, comme l’argent, les titres, les chansons ou l’enregistrement des votes lors d’élections » juge-t-il.

C’est aussi l’analyse de l’expert en cybersécurité Lior Lamash de GK8, interrogé par Cointelegraph. « L’aspect sécuritaire du vote blockchain est délicat. D’une part, la blockchain elle-même est entièrement protégée contre les pirates informatiques, même d’États, car elle utilise des centaines de milliers de nœuds sur plusieurs serveurs dans le monde entier. Le défi consisterait à sécuriser les “points d’extrémité” de ce réseau – les bulletins de vote individuels et les bureaux de vote ».

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Romaric Saint Aubert Crypto-journaliste

Romaric Saint Aubert Crypto-journaliste

Biographie

Romaric est journaliste pour Cryptonaute. Après un passage en faculté de lettres modernes, il s’oriente dans un domaine tout à fait différent, tout en gardant l’œil rivé sur les crypto et l’actualité de l’époque. Il investit alors dans son premier actif numérique : le bitcoin (BTC).

Majoritairement intéressé par Bitcoin, il s’est diversifié plus tard en se penchant également sur le web3, les NFT, les crypto-monnaies et la FinTech. Investisseur aguerri, il est capable d'orienter son entourage et ses lecteurs. Son expérience au sein de l’écosystème crypto et sur la blockchain lui permettent de proposer une actualité précise et experte à ses lecteurs, tout en gardant un recul et une objectivité indispensable à son activité.

Romaric se rend régulièrement en conférence ou à divers événements crypto dans toute l'Europe, notamment aux conférences Bitcoin, au Zebu Live ou aux événements relatifs à la blockchain. Fasciné par ce secteur en plein développement, il aime découvrir de nouveaux projets, apprécie l’innovation, et se laisse porter par son enthousiasme et sa curiosité.

Expertise

  • Bitcoin
  • Cybersécurité
  • Régulation cryptos

Accomplissements

  • Révélé un cas rare de cyberfraude
  • Rencontre avec de nombreux innovateurs de l’industrie
  • Participe à la création d’une équipe dédiée de journalistes

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Éducation

  • Université Polytechnique des Hauts-de-France

Autres

  • Carte de presse FIJ n°1385
  • Journaliste indépendant

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