La question de l’émergence de ChatGPT 5 en 2023 suscite un intérêt marqué dans le milieu de l’intelligence artificielle. Néanmoins, divers obstacles, allant des coûts financiers exorbitants à des enjeux légaux et éthiques, rendent cette avancée improbable dans l’immédiat.
Ajouté à cela, OpenAI manifeste une volonté de renforcer la stabilité et la sûreté des modèles existants avant d’explorer des itérations ultérieures.
L’implication financière de l’amélioration de ChatGPT
La volonté de progresser vers une architecture plus performante comme celle de GPT-5 semble se faire freiner par plusieurs facteurs. Notamment, le coût exponentiel lié à la formation d’un modèle linguistique de cette envergure pèse significativement.
Les modèles antérieurs, de GPT-2 au GPT-4, ont chacun représenté une escalade non seulement en termes de puissance computationnelle, mais également en coûts associés.
Alors que les blockchains et les crypto-monnaies ont rendu certaines opérations plus fluides, la formation de ces modèles demeure une tâche gargantuesque, pour laquelle même les ressources en GPU et en énergie s’avèrent souvent insuffisantes.
Par conséquent, cela se traduit par un investissement financier massif que même des organisations comme OpenAI doivent mûrement considérer.
Vers une stabilité avant la scalabilité
Un autre aspect qui suggère que GPT-5 n’est pas dans l’immédiat en cours de développement est l’orientation actuelle d’OpenAI vers la stabilité du modèle existant. Dans un écosystème technologique où le terme “mise à jour” est fréquemment le synonyme d’amélioration, OpenAI adopte une approche plus prudente et plus réfléchie.
Despite what you see here on Twitter and all the hype, GPT-5 is not being trained right now, nor will it be for some time.
GPT-4 took 6 months post training to ensure a safe and aligned model. This is likely to increase for future models.
TLDR; focus on GPT-4!
— Logan.GPT (@OfficialLoganK) April 14, 2023
Sam Altman, le PDG d’OpenAI, a en effet insisté sur la nécessité de consacrer plus de temps à l’assurance de la sécurité et de la sûreté avant d’envisager des versions ultérieures du modèle. De surcroît, des audits de sécurité plus poussés sont nécessaires afin de garantir que l’intégrité du système soit maintenue.
Cette approche pourrait être la définition même d’un coup de massue venant freiner le développement, mais elle est plutôt un signe de responsabilité, vu le potentiel perturbateur de ces technologies.
Enjeux légaux et éthiques
Si l’on ajoute à ces défis la complexité des problèmes légaux, il est clair que la route vers GPT-5 nécessite davantage de temps tant sur le plan économique, technique, mais aussi légal. En effet, OpenAI est actuellement sous le feu de poursuites concernant l’utilisation illégale de certaines sources d’information pour la formation de ses modèles.
seeing a lot of confusion about this, so for clarity:
openai never trains on anything ever submitted to the api or uses that data to improve our models in any way.
— Sam Altman (@sama) August 15, 2023
L’entreprise a même initié un robot d’exploration du Web pour récolter des données en vue de former les futures versions, y compris le modèle GPT-5.
Cependant, cette démarche a soulevé de nouvelles questions éthiques et légales. Dans un environnement dans lequel la gouvernance des données représente un enjeu majeur, ces problématiques légales sont un obstacle de plus qu’il n’est plus possible d’ignorer dans le développement de futurs modèles linguistiques.
Le cas de GPT-4.5 : un pas interlocutoire ?
Finalement, une information clé qui émerge est l’éventualité d’un GPT-4.5, une version intermédiaire qui pourrait bien voir le jour avant toute avancée vers GPT-5. Ceci indique que même si OpenAI ne ferme pas la porte à de futures itérations, elle privilégie une approche plus graduelle.
Le dépôt d’une marque pour GPT-5 par OpenAI n’est donc pas nécessairement un signe d’un développement actif, mais plutôt un acte préventif pour une éventualité lointaine.
Pour toutes ces raisons, il paraît peu probable que GPT-5 puisse voir le jour en 2023. En dépit des espérances et du battage médiatique, les obstacles technologiques, financiers, légaux et éthiques actuels semblent pousser OpenAI à adopter une démarche plus mesurée, axée sur l’amélioration continue plutôt que sur un saut technologique abrupt.
Source : OpenAI
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Emmanuel Mounier
Rédacteur
