Le web3 peine à trouver ses gamers. Il s’agit du postulat du panel « Inside the mind of a web3 gamer », proposé lors de NFT Paris, le week-end dernier. Pour l’occasion, plusieurs acteurs de l’industrie s’étaient réuni pour discuter de ce qui pourrait attirer plus d’utilisateur.
Dans la tête des gamers du web3
Le gaming web3 peine-t-il à percer ? Les avis divergent. Si CoinGecko rapporte un effondrement de 75% des solutions gaming web3 l’année dernière, Yat Siu se veut rassurant. D’après l’interview qu’il avait bien voulu accorder à Cryptonaute, il s’agit d’un cycle normal et pas si catastrophique.
À NFT Paris, un panel composé de Sami Chlagou, Saro McKenna et Linda Ang, débat de la question. Il est d’abord question de déterminer le public. Qui joue aux jeux du web3 ? Selon Linda Ang, il s’agit principalement des personnes qui sont d’abord des joueurs, mais qui démontrent un intérêt pour les cryptos, les NFTs, et le web3 en général.
La question fait souvent débat lors des tables ronds et des conférences crypto. Comment attirer plus de gamers dans le web3 ? Il semble très difficile de répondre à l’interrogation majeure de l’industrie en seulement quelques mots. Ainsi, de nombreux acteurs avouent fréquemment qu’il attende qu’une solution majeure s’impose sur le web3 et montre le chemin.
Alors, que faire en attendant ? Faut-il nécessairement mettre les bouchées double en termes de solutions aux joueurs ?
« Le marché possède encore un énorme potentiel », explique Saro McKenna, « Ne devrions surtout nous concentrer sur notre propre croissance. Il serait effectivement intéressant, pour cela, de comprendre toute d’abord ce qui se passe dans la tête des joueurs. »
GameFi vs Gaming traditionnel
Les médias gaming main stream ne donnent pas bonne presse aux jeux du web3. Dans le meilleur des cas, ils ignorent l’industrie. « Que peut-on faire face à ça ? » demande Stephen Graves, éditeur chez Decrypto.co.
« De plus en plus de jeux web3 arrivent sur le marché avec des NFTs comme utilitaires », d’après Linda Ang.
De son côté, Soro McKenna pense que cette haine pour jeux web3 est sans conséquence réelle sur l’industrie et son développement :
« Bien souvent, les médias sont synonymes de contrôle. Le mouvement ne vient jamais des médias, mais bel et bien des gens. Il est nécessaire d’éduquer les gamers quant aux solutions proposées par le web3. »
L’éducation comme solution indispensable
En crypto, dans le web3, et même en dehors de cette industrie, l’éducation s’impose comme solution à tous les maux. L’exemple de Bitcoin est parfait. S’il y a quelques années le BTC était vu comme l’instrument sale des vendeurs de la Silk Road, force est de constater que les temps ont changé. Aujourd’hui, même les institutions surfent sur la vague et proposent des ETF.
Ainsi, comme l’affirment la majeure partie des acteurs de l’industrie web3, les gamers devraient être éduqués davantage quant aux cryptos et aux NFTs. Pour Yat Siu, CEO d’Animoca Brands, il s’agit d’éduquer au capitalisme.
Pour d’autres, il s’agit d’éduquer à la technologie. Les divergences d’opinion sont encore très marquées, mais le partage, les discussions et les débats participent de manière importante à faire progresser les solutions de demain.
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