Les relations difficiles qu’entretient la Chine avec les cryptomonnaies s’expliquent par une succession de mesures restrictives. Ces interdictions, adoptées au fil des années, traduisent une approche plutôt circonspecte du gouvernement chinois vis-à-vis du secteur.
Premiers pas de méfiance : Des transactions aux ICO
Les relations difficiles de la Chine avec les cryptomonnaies a été palpable dès 2013. Cette année-là, le gouvernement chinois a tranché, décidant d’interdire aux institutions financières du pays d’effectuer des transactions cryptos.
Cette première étape démontre un souci grandissant quant à la montée en puissance des cryptos et leur influence potentielle sur l’économie locale. Quelques années plus tard, en 2017, la méfiance s’est intensifiée, culminant avec l’interdiction des ICOs.
En s’opposant aux ICO, Pékin cherchait non seulement à protéger son yuan, mais également à juguler la fuite illégale de capitaux hors de ses frontières.
L’œil critique sur le minage de Bitcoin
L’année 2019 a vu la Chine jeter un regard critique sur une autre composante majeure du secteur des cryptos : le minage de Bitcoin.
La Commission nationale du développement et de la réforme (NDRC), dans une annonce plutôt surprenante, a catalogué l’exploitation minière de BTC comme étant indésirable.
Toutefois, c’est la constatation que plusieurs provinces chinoises, notamment la Mongolie-Intérieure, le Xinjiang et le Sichuan, étaient devenues des épicentres du minage de Bitcoin qui a probablement incité à une telle décision.
Il faut noter que ces provinces, grâce à leurs ressources, contribuaient à hauteur d’environ 50 % de la puissance minière mondiale de BTC.
Resserrement de l’étau : L’année 2020
La Banque populaire de Chine (PBoC), pilier financier étatique, s’est distinguée en 2020 par une attitude de plus en plus rigoureuse vis-à-vis des cryptos. En août de cette même année, la PBoC a exprimé, par une déclaration officielle, son intention de restreindre l’accès à une multitude de plateformes en ligne étrangères dédiées à la crypto.
Ce geste, loin d’être anodin, témoigne d’une volonté de renforcer les contrôles numériques, mettant ainsi des barrières à l’influence extérieure sur l’écosystème cryptographique chinois. En effet, la consolidation de ces mesures traduit une perspective stratégique visant à maintenir une certaine hégémonie sur le marché des monnaies numériques au sein du territoire.
Ainsi, tout en reconnaissant la puissance et le potentiel de la blockchain, la Chine semble soucieuse de préserver et de maîtriser son paysage financier face à l’évolution rapide de la technologie cryptographique.
L’interdiction ultime de 2021 : Le minage en ligne de mire
Les relations difficiles de la Chine face crypto-monnaies a pris un tournant en 2021 avec une politique drastique à l’égard du minage des cryptomonnaies. Malgré la place prépondérante de la Chine dans cette industrie, la décision d’interdire complètement le minage a été formellement actée en septembre.
Cela a eu pour conséquence immédiate un bouleversement majeur dans la répartition de la puissance de minage mondiale de Bitcoin, privant le secteur d’une partie substantielle de sa capacité opérationnelle.
En somme, à travers ces décisions successives, la Chine a clairement marqué ses intentions vis-à-vis des cryptos. Malgré l’importance des nouvelles technologies et de son potentiel, le pays place en priorité la stabilité de son économie et de sa monnaie.
Source : Watcher Guru
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